<355> que des coïonneries.1 Vous aurez bon jeu des Français; mais arrivé au Rhin, il faut que vous deveniez un Fabius pour les projets et les dispositions, et un Hannibal pour les rodomontades.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.


9894. AN DEN GENERALFELDMARSCHALL PRINZ MORITZ VON ANHALT-DESSAU.

[Grüssau,] 4. [April 1758].

Ich approbire sehr, dass Sie die Bataillons und Jägers und Husaren von Wüste-Giersdorf und Tannhausen vorziehen; dieses ist anjetzo nöthig und wird den Feind noch mehr in seinem Plan verrücken, nur möchte Ich, dass der Generalmajor Wedell mit Sie bis Ort und Stelle marschirte, um zu sehen, wie es mit dem Feind stehet, und um dass Sie Sich recht postiren. Das wird die Zeitung von Bülow seind, die Ich Ihnen zugeschicket habe.2

Die Franzosen haben Wesel verlassen;3 sie haben knapp 30,000 Mann über dem Rhein gebracht.

Morgen frühe4 werden unsere Batterien bei Schweidnitz feuren mit 70 Stück. Adieu!

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Herzogl. Haus- und Staatsarchiv zu Zerbst.


9895. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Grüssau, 5 [avril 1758].

Mon cher Frère. Vous connaissez le penchant des Saxons et surtout de la cour pour les Autrichiens; cela me fait espérer d'en profiter, pour leur mieux cacher mon plan de campagne qui vous est connu.5 Dès que vous recevrez la nouvelle que Schweidnitz est pris, ayez la bonté de répandre le bruit sous main, comme si c'était par indiscrétion, que nous exécuterions cette année le même plan de l'année passée.6 Si cela ne dérange pas trop vos affaires, tâchez de faire le semblant d'assembler beaucoup de chariots pour le transport des vivres et fourrages en Bohême, pour que cette apparence les séduise et les éloigne d'autant plus de deviner quelle est mon intention.

Mes artilleurs me font donner au diable. Vous ne sauriez croire quelles peines l'on a pour leur faire faire leur devoir, cela est épouvantable. Dieskau se hérisse de difficultés et n'achève rien, tant vaudrait-il être un bouvier que de conduire de pareilles bêtes.7



1 Vergl. Bd. XV, 488. 489.

2 Nicht mehr vorliegend.

3 Die Nachricht war verfrüht. Vergl. S. 354. 371.

4 Vergl. Nr. 9889 und dagegen Nr 9899. 9901. 9904.

5 Vergl. S: 304.

6 Vergl. Bd. XIV, 555. 556.

7 Vergl. Nr. 9898. 9901.