<37> de vous. S'il y a moyen de vous donner de mes nouvelles, je le ferai; mais cela deviendra bien difficile. Après vous avoir écrit de Leipzig,1 il s'est trouvé que nos avantages se sont fort accrus. Outre les 8 généraux français, nous avons 256 officiers et passé 6000 hommes de prisonniers.2 Je crois que cette journée vaudra une poudre blanche à Versailles, et que du moins cela humiliera un peu l'insupportable hauteur que ces gens commençaient à afficher. Si la fortune daignait m'accompagner jusqu'à la fin de janvier, je croirais peut-être pouvoir redresser entièrement mes affaires; mais sans la fortune, en vérité, on ne fait rien. Dès qu'il y aura quelque chose d'éclairci dans cet obscur avenir, je ne manquerai pas de vous en informer, quoique je suppose que vous en apprendrez quelque chose par la Bohême, et plus tôt que mes lettres, par un long circuit, ne vous arriveront.

Adieu, mon aimable, ma chère, ma divine sœur, je vous embrasse mille fois en vous recommandant les plus grands soins pour votre santé et pour votre conservation, étant avec la plus vive tendresse et la plus haute estime, ma très chère sœur, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


9524. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE A LEIPZIG.

Kœnigsbrück, 18 novembre 1757.

Mon cher Frère. Je suis arrivé aujourd'hui ici, où je ferai demain jour de repos, pour arranger mes vivres. J'irai le 23 à Gœrlitz. Je ne crois pas que Marschall ira vers le château Stolpen, mais plutôt à Gœrlitz ou à Zittau, ce dont je vous ferai part encore pour en communiquer au maréchal Keith; ce que, cependant, je ne saurai faire que le 21, où je serai à même de vous marquer la route que Marschall prendra. Je suis avec cette estime que vous me connaissez, mon cher frère, votre bon et affectionné frère

Federic.

Nach der Ausfertigung.


9525. AN DEN GENERALLIEUTENANT HERZOG VON BRAUNSCHWEIG-BEVERN.

Königsbrück, 18. November 1757.

Mit was vor grosser Bestürzung Ich aus Ew. Liebden Schreiben vom [14.] dieses ersehen müssen, dass nicht nur Schweidnitz an den Feind übergegangen,3 sondern auch dass Dieselbe demohneracht stehen geblieben seind und die feindliche Armee nicht attaquiret haben, solches werden Dieselbe gar leicht ermessen können.



1 Nr. 9500.

2 Vergl. auch hierzu von dem selbigen Tage das Schreiben des Königs an den Marquis d'Argens in den: Œuvres Bd. XIX, S. 45.

3 Die Capitulation von Schweidnitz, von Nadasdy und Sers unterzeichnet, datirt vom 12. November. Sie ist gedruckt: Danziger „Beyträge“ Bd. III, 497—502.