<389> et 137 hommes blessés. C'est s'en tirer assez bien. Je fais donner de nos armes, dont il y a encore bonne provision à Schweidnitz, au régiment de Bredow.1 Dès qu'il les aura, il partira avec les 3 régiments de cavalerie et Székely pour la Saxe.2 Cette colonne marche par Naumburg, Gœrlitz, Weissenburg, Bautzen à Dresde. Vous aurez soin de leur faire préparer le pain à leur arrivée. Je compte à peu près qu'ils seront le 22 à Naumburg, 23 repos, 24 Katholisch-Hennersdorf, 25 Gœrlitz, 26 Weissenberg, 27 Bautzen, 28 repos, 29 et 30 à Dresde, où vous leur assignerez les quartiers.

Je serai le 23 à Camenz, et il faudra quelques jours pour arranger mes vivres, de sorte que je ne pourrai me mettre en marche que le 25. Je prends par Neisse, tandis qu'un autre corps masque mes mouvements, et que l'on fera, ici et dans le Glatz, toutes les démonstrations pour pénétrer en Bohême vers Nachod. Vous aurez la bonté de faire de même de faux apprêts de votre côté,3 comme si vous alliez faire la même expédition que nous avons faite l'année passée. Je vous écrirai encore en marche; mais je ne crois pas pouvoir vous promettre de mes nouvelles, lorsque j'aurai une fois pénétré en Moravie; je me confie en vous et vous laisse le maître de faire en ce temps et d'entreprendre tout ce que vous croirez utile et faisable, attendu toutefois que, si la Fortune me seconde, vous pourrez écarter tout ce qui se trouve dans votre voisinage et vous porter ensuite sur Prague,4 dont la prise m'importe beaucoup et influera dans toute la campagne encore plus pour la paix. Les ingénieurs partiront, mais comme j'ai encore un siège à faire, je ne vous enverrai les cordons bleus et les bons artilleurs que lorsque vous pourrez entreprendre le siège de Prague.

Adieu, mon cher et digne frère, je fais mille vœux pour vous, espérant que l'absence ne m'effacera pas de votre esprit, vous assurant de la tendresse et de l'estime infinie avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


9942. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A LANDSHUT.

Grüssau, 17 avril 1758.

Monsieur. Je vous suis bien obligé de l'attention que vous avez voulu avoir pour me communiquer les nouvelles qu'on vous a écrites de Pétersbourg, mais que je trouve fort fâcheuses à tous égards.5



1 Vergl. S. 317.

2 Vergl. S. 381. 387.

3 Vergl. S. 355.

4 Vergl. S. 304. 381.

5 Mitchell übersandte, Landshut 15. April, Nachrichten, die ihm unter dem 30. März aus Petersburg überkommen waren; sie meldeten, dass der Sturz Bestushew's durch den Vicekanzler Woronzow und den französischen Gesandten Marquis L'Hôpital erfolgt sei (vergl. S. 307. 312); dass die Kaiserin sich sehr wohl befinde (vergl. dagegen S. 14. 183. 221. 388); General Soltykoff werde den Befehl über das russische Heer übernehmen, welches den Oesterreichem zu Hülfe marschiren solle.