<390> Je serais toujours bien aise d'apprendre le parfait rétablissement de votre santé, afin d'avoir la satisfaction de vous revoir. Et, sur ce, je prie Dieu etc.

F ederic.

Nach der Ausfertigung im British Museum zu London. (Zu Grunde liegt eine eigenhändige Weisung auf der Rückseite des Berichts vom 19. April.)


9943. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Grüssau, 18 avril 1758.

Monsieur mon Cousin. Les lettres que Votre Altesse m'a faites du 10 et du 11 de ce mois, m'ont été fidèlement rendues par le courrier qu'Elle en avait chargé.

Je pense que vous avez appris à connaître ce que sont que les Français, et que vous en jugerez par ce que vous en avez vu tant à l'affaire de Rossbach qu'à votre propre expédition contre eux. Enfin, vous conviendrez que ce sont des gascons tumultueux et sans ordre, dont on a toujours bon marché, quand on les pousse vivement. J'avoue que j'aurais bien aimé, et qu'il aurait été à souhaiter qu'on eût pu chasser entièrement ces gens-là au delà du Rhin, parceque cela aurait fait une grande impression sur les Hollandais et sur d'autres encore. Et comme cela n'a pas été possible, j'avoue encore que le cas de Votre Altesse est à présent plus embarrassant qu'il n'aurait été, quand les Français auraient été tout-à-fait rejetés au delà du Rhin. Quoiqu'aussi ces gens-là n'aient point de canon à Wésel, il me paraît cependant que ce n'est pas une affaire à entreprendre de vous que d'assiéger Wésel. Dans cette supposition, je ne vois pas d'autre dessein que Votre Altesse puisse former devant l'ouverture de la campagne, sinon que, si l'ennemi voulait tenter l'entreprise de passer en force en deçà du Rhin, que vous l'y rejetiez brusquement.

En attendant, mes lettres de Londres m'assurent que l'Angleterre aura à sa solde 50,000 hommes effectifs en campagne dans l'armée alliée, auxquels le roi d'Angleterre, comme électeur, s'engagera de joindre encore 5000 hommes, pour former en tout une armée de 55,000 hommes. Qu'outre cela on y était résolu de faire incessamment une diversion sur les côtes de la France,1 pour empêcher que cette puissance ne se remontre en force en Allemagne et pour vous en débarrasser. Si cela s'exécute, et qu'on en prend en quelque façon le conseil avec vous,



1 Vergl. Nr. 9945.