<394> vous pouvez trouver une bonne occasion, et qu'il ne la faut pas négliger. D'ailleurs, on ne saurait savoir ce que fera l'ennemi, et vous devez profiter de toutes les occasions, ainsi que vous donniez une tape aux Cercles, avant d'entreprendre ce que vous savez, ou que vous les réserviez pour la bonne bouche: c'est en quoi je ne vous gênerai aucunement. Le régiment de Bredow1 ne pourra marcher que le 22, et encore lui manque-t-il beaucoup pour les uniformes, mais cela peut joindre à Dresde aussi bien qu'en Silésie. Je vous conseille de faire marcher Lestwitz. et Brandes pour peu que cela soit possible. L'arrivée de nouveaux régiments imprime du respect à l'ennemi, et quand même vous ne pourriez pas vous [en] servir les premières quatre semaines, cela fait toujours acte de comparution.

Grand merci pour les 60,000 écus;2 cela vient comme désiré, pour payer le régiment franc de Hordt que je viens de lever, et qui doit servir en Poméranie.3 J'ai fait écrire à Boden que cet argent doit servir pour payer ce régiment pendant le courant de cette année. Si la guerre dure, mon cher frère, je serai obligé de voler aux grands chemins, pour payer les troupes.

J'ai écrit une grande lettre à la duchesse de Gotha,4 pour la conforter et lui faire envisager que je me flatte que, dans peu, elle n'aura à craindre les Cercles ni les Tonneliers.5 Je ne sais ce que la ville de Dresde a payé; si c'est 300,000 écus, j'ai écrit que l'on doit user de tolérance.6 Vous le savez, je n'ai pas le cœur méchant, ni je ne suis intéressé, mais à présent que je me vois obligé de payer de tous côtés, je suis bien, malgré moi, obligé d'avoir recours à toutes les extrémités.

Adieu, mon cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur. Je suis en pleine expédition, je m'y livre tout entier, c'est ce qui m'empêche de vous en dire davantage. Si cela se peut, je vous écrirai encore entre ci et le 27. Je suis avec toute l'amitié et l'estime imaginable, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


9949. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Au quartier de Schwengfeld, 20 avril 1758.7

Monsieur mon Frère et Cousin. Les expressions me manquent pour bien expliquer à Votre Altesse combien j'ai été sensible à la lettre qu'Elle m'a faite du 10 de ce mois; qu'Elle soit seulement



1 Vergl. S. 389.

2 Aus den Contributionen im Hildesheimschen und im Eichsfeld.

3 Vergl. S. 398.

4 Vergl. das Schreiben an die Herzogin von Gotha vom 15. April in den Œuvres Bd. XVIII, 169. Es wurde am 18. April abgeschickt.

5 Vergl. S. 376. Anm. 1.

6 Vergl. das Schreiben vom 19. an den neuen Commandanten von Dresden, Generallieutenant Schmettau, in: Preuss, Friedrich d. Grosse, Urk.-Buch II, 13.

7 Ein Cabinetserlass an Benoît, d. d. Schwengfeld 20. April, handelt über Papiere aus der königlichen Correspondenz mit Benoît, die diesem gestohlen waren.