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J'ai reçu votre lettre, mon ami, du 27, et je suis charmé de ce que je vous écris; soyez sûr que la bredouille deviendra grande chez nos ennemis, et que, dans peu de jours, vous serez délivré de votre surveillant.1

Federic.

Nach dem Abdruck in den Mittheilungen des Kaiserl. Königl. Kriegsarchivs 1881. S. 497. Dieser Abdruck nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv au Wien;2 der französische Zusatz eigenhändig. Die in Chiffern geschriebenen Worte „Im Fall Ihr — nachzubringen“ sind nach dem Concept im Berliner Geh. Staatsarchiv ergänzt.


9969. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.

Sauerwitz, 28 avril 1758.

Monsieur le Maréchal. L'ennemi a été surpris par nos manœuvres, il ne s'y est point attendu. Le 27, leurs quartiers de Trautenau, de Nachod et de Jaromirs ont été les mêmes que ceux que nous y avons vus. Sur le bruit de notre marche qui s'est répandu depuis deux jours, ils se sont retirés en hâte de Troppau, de Bennisch et des autres quartiers qu'ils ont eus dans ce voisinage. Vous arrivez3 demain, le 29, à Jægerndorf où vous ferez le 30 jour de repos; le 1er, votre colonne marche à Bennisch. Je ne puis pas vous en dire davantage, si je ferai marcher l'aile gauche par un autre chemin, puisque je n'en ai pas assez de notion encore et que je tâche d'en avoir. Le 30, je ferai aussi jour de repos à Troppau. Je n'ai pas pu acquérir jusqu'ici des connaissances suffisantes, pour régler ni ma propre marche ni celle de votre corps; mais comme ces connaissances ne nous manqueront point à Troppau, je ne manquerai point de vous donner tous les ordres nécessaires, dès que je les ai reçues.

Je dois vous avertir d'ailleurs que j'ai donné des assurances aux commissaires autrichiens chargés de l'échange des prisonniers à Jægerndorf,4 comme quoi l'échange [ne] serait interrompu en rien par nos manœuvres; vous pouvez leur faire déclarer de même que, quand même sur votre route ou la mienne nous rencontrions des prisonniers échangés des nôtres ou de leurs ou leurs escortes, que l'on ne s'y arrogerait aucun droit, et qu'on les laisserait passer, ainsi que leur escorte, en toute sûreté. Sur quoi, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


9970. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.

Troppau, 29 avril 1758.

Monsieur le Maréchal. L'ennemi a abandonné Troppau avant-hier et Grætz aujourd'hui, où nous avons trouvé 4000 pains et 80 tonneaux de farine. Tout ce corps qui pouvait consister en 3000 hommes, se



1 Vermuthlich ist der österreichische General Jahnus gemeint. Vergl. S. 325. 328. _

2 Vergl. S. 137. Anm. 3.

3 Der König ging mit der Avantgarde voraus, Feldmarschall Keith folgte mit der Hauptarmee.

4 Vergl. S. 407.