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Dès qu'il y aura quelque chose de décidé dans ces environs, j'aurai l'honneur de vous l'écrire, comme témoin oculaire, c'est-à-dire, en vous donnant des nouvelles certaines. Je vous supplie d'attendre en patience l'évènement; nos inquiétudes ni nos soins n'y changent rien, et il n'en arrivera que ce qu'il plaira à Sa Sacrée Majesté le Hasard.

M. de Richelieu aura bientôt de la besogne, s'il ne l'a déjà, et je crois que le maréchal Lehwaldt sera à présent sur le territoire suédois.1

Veuille le Ciel conserver vos jours et vous donner la tranquillité d'esprit si nécessaire dans ces tristes conjonctures! Si j'attrape la fin des quartiers d'hiver, j'aurai l'honneur de vous envoyer une prodigieuse quantité de vers de toutes les façons et en tous genres. Voici un petit billet que je prends la liberté de vous envoyer,2 en vous suppliant de me croire avec la plus parfaite tendresse, ma très chère sœur, votre très fidèle frère et serviteur

Fededric.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


9551. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

Die Markgräfin schreibt, 20. November: „Le prince de Hildburghausen veut tirer un cordon depuis Coburg jusqu'à Hof. L'armée peut monter à 13 ou 14,000 hommes. Si le corps de Mayr3 était augmenté de quelques troupes réglées, il pourrait vous débarrasser, mon cher frère, de toute cette race qui vous occupera toujours un corps de vos troupes l'année prochaine. On nous persécute de nouveau pour donner les nôtres. Le plus tôt que le coup pourrait se faire, serait le meilleur, puisque l'épouvante règne encore.“

[Novembre 1757.]

Ceci est d'autant plus impraticable que le maréchal Keith est entré avec un corps en Bohême, pour faire une diversion et pour attirer de de ce côté-là Marschall, qui, pendant mon absence, aurait pu marcher droit à Berlin. Dans huit jours, nos affaires seront décidées de ce côtéci, et j'aurai bien encore de l'ouvrage jusqu'au commencement de janvier, avant que de nettoyer entièrement le pays des ennemis qui l'infestent, et encore faut-il que tout aille bien et heureusement; après quoi, les troupes ont un très grand besoin de repos.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.4


9552. AN DEN GENERALMAJOR VON KURSSELL IN GLOGAU.

Parchwitz, 29. November 1757.

Mein lieber Generalmajor von Kurssell. Ich vertraue Euch hierdurch das Commando der Stadt und Festung Glogau auf Euren Eid,



1 Vergl. S. 5. 13. 14.

2 Liegt nicht bei.

3 Vergl. Bd. XV, 494.

4 Das Schreiben wurde in Chiffern und vermuthlich ohne Unterschrift abgesandt.