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Pour moi, mon cher prince, vous serez déjà informé combien de mauvais arrangements j'ai trouvés dans ce pays-ci, par les lourdes fautes commises par quelques-uns de mes généraux, que je ne veux pas rappeler, pour ne pas vous fatiguer par des choses fâcheuses. J'espère, cependant, de tout redresser encore, quoique je ne saurais disconvenir que cela me coûtera bien des peines, et que je sois chargé ici de la plus difficile et hasardeuse entreprise, que j'espère, nonobstant cela, de surmonter avec l'assistance du bon Dieu.1 Je suis etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


9565. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE EICHEL.2

Lissa, 5 décembre [1757].

Nous venons de gagner une bataille complète sur les Autrichiens. Nous leur avons pris trois ou quatre régiments d'infanterie prisonniers, grand nombre de canons et de drapeaux. Je ne puis rien spécifier, car je ne saurais détailler les choses, à cause de la nuit. Nous n'avons perdu aucun général. Krockow est blessé et prisonnier. Dieu merci, tout va à merveille. Je marche demain à Breslau, que j'espère de reprendre entre ci et huit jours. Nous avons perdu morts et blessés 2000 hommes à peu près.

Federic.

Nach einer von Eichel am 6. December an Mitchell übersandten Abschrift, im British Museum zu London. Die eigenhändige Ausfertigung des Königs liegt nicht vor.


9566. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

Lissa, 5 décembre [1757].

Ma chère Sœur. Nous venons de battre totalement les Autrichiens. Je marche demain à Breslau pour reprendre la ville. Nous avons une prodigieuse quantité de drapeaux et de canons et beaucoup de prisonniers. Nous n'avons perdu en tout que 2000 hommes, morts et blessés; je compte la perte des ennemis au delà de 10,000 hommes. La tendre part que vous prenez à ce qui me regarde, m'oblige, ma chère sœur, de vous en faire part, vous assurant de ma tendre amitié et services.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


9567. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE A LEIPZIG.

Lissa, 5 décembre [1757].

Mon cher cœur. Aujourd'hui, un mois du jour de votre gloire, j'ai été assez heureux de traiter les Autrichiens ici de même. Je crois



1 Zu vergleichen auch der handschriftlich uns nur chiffrirt vorliegende Erlass an Keith, d. d. Parchwitz 3. December, in: Preuss, Friedrich der Grosse, Urkundenbuch II. S. 7.

2 Vergl. Nr. 9568.