<8>neliers,1 avec leurs cercles, voulaient prendre Leipzig. Je suis accouru et les ai chassés au delà de la Saale. Le duc de Richelieu leur a envoyé un secours de 20 bataillons et de 14 escadrons; ils se sont dits forts de 63,000 hommes. Hier, j'ai été pour les reconnaître, et n'ai pu les attaquer dans leur poste, ce qui les a rendus téméraires. Aujourd'hui, ils ont marché en intention de m'attaquer, mais je les ai prévenus. C'était une bataille en douceur. Grâces à Dieu, je n'ai pas eu 100 hommes de morts; le seul général mal blessé, c'est Meinecke. Mon frère Henri et le général Seydlitz ont de légères contusions aux bras. Nous avons tout le canon de l'ennemi; leur déroute est totale, et je suis en pleine marche pour les rejeter au delà de l'Unstrut.

Après tant d'alarmes, voici, grâces au Ciel, un évènement favorable, et il sera dit que 20,000 Prussiens ont battu 50,000 Français et Allemands. A présent, je descendrai en paix dans la tombe, depuis que la réputation et l'honneur de ma nation est sauvé. Nous pouvons être malheureux, mais nous ne serons pas déshonorés. Vous, ma chère sœur, ma bonne, divine et tendre sœur, qui daignez vous intéresser au sort d'un frère qui vous adore, daignez participer à ma joie. Dès que j'aurai du temps, je vous en dirai davantage. Je vous embrasse de tout mon cœur. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


9490. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN MAGDEBURG.

Merseburg, 5. November 1757, Abends, um 9 Uhr.

Bei dem Schlüsse meines heutigen Schreibens an Ew. Excellenz2 habe gemeldet, wie man hier soeben ein heftiges Canonfeuer gehöret und daraus eine Action urtheilen müsse. Solches hat sich auch nachher verificiret, und ist es noch heute Nachmittages gegen 3 Uhr zwischen Sr. Königl. Majestät und der französischen und Reichsarmee zu einer formellen Bataille gekommen, da dann, Gott sei gelobet! des Königs Majestät eine ganz complete Victoire in Zeit von ohngefähr 3 Stunden ohne sonderlichen Verlust erhalten haben.

So viel ich aus denen mir gesagten Umständen begreifen können, hat die französische combinirte Armee, so über 40,000 Mann in ihrem retranchirten Lager stark gewesen, gestern aber noch von dem Duc de Richelieu einen Renfort von 20 Bataillons und etlichen Regimentern Cavallerie erhalten haben soll, wie solches die von solchem Corps gekommenen Deserteurs confirmiret haben, schon heute Vormittag allerhand Marches und Contremarches, um ihr Dessein zu masquiren, gemachet, so dass es zuweilen geschienen, als ob sie sich nach Freiburg



1 Vergl. „Conge de l'armée des cercles et des tonneliers.“ Œuvres, XII, 70—73. S. 72. Anm.

2 Nr. 9487.