<98> nécessité qu'avant que ces 3 régiments susdits s'avancent, l'ennemi s'éloigne préalablement des frontières de Halberstadt, pour ne pas attirer les forces de l'ennemi dans mes propres provinces; ce que vous ne manquerez pas de répondre audit Prince. Quant à vous, il est bien sûr que vous ne saurez point vous dépouiller de ce que je vous ai laissé de troupes dans vos contrées.

Dans le cas que les susdits 3 régiments de Wésel s'avancent, vous aurez la bonté d'écrire au prince héréditaire de Hesse-Cassel en mon nom que je lui confiais la place de vice-gouverneur à Magdeburg, où il resterait en l'absence du prince Ferdinand, pour y avoir soin de la sûreté de la forteresse. Il convient que je prenne cet expédient pour tranquilliser le prince héréditaire1 et prévenir tout inconvénient qui pourrait naître, supposé qu'il voudrait prétendre au commandement des 3 régiments mentionnés, quand il faudrait qu'ils marchassent en avant.

Pour ce qui regarde le comte d'Armentières, vous vous souviendrez de ce que j'ai déclaré au comte de Mailly, quand il me fit la même demande que lui;2 de sorte que vous aurez la bonté de lui répondre en termes bien polis que je ne saurais envisager les troupes françaises qu'en auxiliaires de la reine de Hongrie, qui en avaient agi comme telles, moi n'ayant directement rien à démêler avec la France; et comme ladite princesse avait interrompu le cartel établi entre moi et elle, en refusant l'échange des prisonniers de guerre réciproquement faits en conséquence de ce cartel, je ne saurais aussi, de ma part, me prêter à aucun échange particulier, sinon à un échange général réciproque de tous prisonniers, et quant au cartel que le susdit comte a prétendu alléguer, il faut bien que je vous dise pour votre direction que ce cartel n'a jamais pris consistance, vu que ni le prince Ferdinand, ni le maréchal duc de Richelieu ne l'ont jamais signé, ni approuvé, et que d'ailleurs il n'ait pas été ratifié par moi ou par la cour de France.3 Je suis avec ces sentiments de la parfaite estime que vous me connaissez, mon chei frère, votre bon et très affectionné frère

J'ai tant à faire, mon cher, qu'il m'a été impossible de vous écrire moi-même.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


9595. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Au quartier près de Breslau, 16 décembre 1757.

Monsieur mon Cousin. J'ai bien reçu la lettre que vous m'avez faite du 7 de ce mois,4 et suis charmé d'apprendre le beau commence-



1 Vergl. S. 21.

2 Vergl. Nr. 9504.

3 Vergl. S. 16.

4 Prinz Ferdinand meldet, Ebstorf 7. December, er habe in der Umgegend von Harburg seine Truppen gesammelt und sei von dort gegen den Feind vorgerückt; die Städte Lüneburg und Uelzen seien mit den dort befindlichen Magazinen bereits in seine Hände gefallen. Weiter berichtet der Prinz, dass sein Bruder, der Herzog von Braunschweig, bei dem Entschluss beharre, die braunschweigischen Truppen von der verbündeten Armee abzuberufen (Vergl. S. 72. Anm. 4).