<99>ment que Votre Altesse vient de faire dans Ses opérations contre les troupes françaises. Aussi je me tiens déjà pour assuré que vous continuerez en si beau chemin, en marchant sur le corps des Français, pour les pousser au mieux possible, afin d'entretenir et de-cultiver l'ardeur des troupes sous vos ordres et de ne pas donner le temps à l'ennemi de se reconnaître, pour nettoyer les États hanovriens et ceux de Westphalie des ennemis et les délivrer de leurs cruels oppresseurs.

Quant à Monsieur votre frère le Duc régnant, vous ne devez pas être fort en peine de ses prétendus ordres, pour faire revenir ses troupes, et je veux bien confier à Votre Altesse, quoiqu'en La priant de garder le secret, que, sur une lettre que la Reine mon épouse a faite au Duc,1 pour lui faire des représentations, comme d'elle-même, sur la résolution qu'il paraissait avoir prise de rappeler ses troupes, il lui a répondu en termes exprès qu'il avait été à la vérité obligé de céder aux malheurs du temps, et qu'il ne pouvait pas se dispenser de conformer son langage aux engagements qu'on l'avait forcé de prendre, mais que ses troupes ne se sépareraient pas pour cela de l'armée alliée, et qu'il serait toujours charmé de pouvoir contribuer indirectement à l'avancement de mes intérêts et de la bonne cause, témoignant en même temps la joie la plus vive à l'occasion de ma victoire remportée sur l'armée autrichienne.

Comme tout ceci fait voir clairement la bonne volonté du Duc, Votre Altesse dira à mon cher neveu,2 en lui faisant mille tendres compliments de ma part, que je le prenais sur moi et me chargeais de le réconcilier avec son digne père, si jamais il arrivait que celui-ci se croirait offensé contre lui, dans le cas dont il s'agit. Adieu, mon cher prince, poussez toujours vivement vos progrès, et soyez assuré de la parfaite estime et de l'amitié véritable avec laquelle je suis, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le bon cousin

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


9596. AU MINISTRE D'ÉTAT ET DE CABINET COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Quartier de Dürrgoy, 16 décembre 1757.

J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait du 10 de ce mois, et j'applaudis extrêmement à la résolution que vous aviez prise d'engager la Reine à écrire au duc de Brunswick, comme elle a fait.3 Je



1 Vergl. Nr. 9596.

2 Der Erbprinz von Braunschweig Karl Wilhelm Ferdinand.

3 Vergl. das Schreiben der Königin an den Herzog, die Antwort des Herzogs und den Bericht Finckenstein's an den König in: Schäfer, Gesch. des siebenjährigen Krieges I, 663; ferner das Dankschreiben des Königs an seine Gemahlin, d. d. in der Nähe von Breslau 17. December: Œuvres Bd. XXVI, S. 30.