9519. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

[Novembre 1757.]

La roideur des Français m'a obligé de renouer plus étroitement avec les Anglais;33-2 leur armée d'observation va agir incessamment, et j'ai lieu de croire que le maréchal de Richelieu sera replié au delà du Wéser. Il ne me convient pas de négocier, mais bien d'entretenir des pourparlers, pour me ménager, en cas de besoin, une porte de derrière. Voilà, ma chère sœur, ce que ma situation me permet; je crois donc qu'on pourrait toujours insister en France pour qu'ils s'expliquent sur

2° that the King's army should keep united and assembled together as much as possible, and beware of scattering and providing from motives of convenience of quarters or from other small advantages that may be obtained over the enemy.

3° if the King's army should make demonstrations as if they inlended to cut off the enemy from the Weser, this, it is thought, will occasion an alarm and some confusion in the enemy's quarters and may serve to accelerate their retreat...“ [Public Record Office. London.]<34> la nature des conditions auxquelles ils voudraient faire la paix; plus je la désire, moins je dois le faire remarquer. S'il leur arrive encore quelque malheur en Allemagne, je crois qu'ils deviendront beaucoup plus traitables; enfin, je crois.que l'expédition que je vais faire en Silésie pour dégager Schweidnitz et le plat pays, décidera en grande partie de mon sort; cela me traînera jusqu'au commencement de décembre.

L'armée de Prusse avance à grands pas, et je crois qu'elle pourra commencer en dix jours ses opérations contre les Suédois.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.34-1



33-2 Vergl. Nr. 9508. mit Anm. 2.

34-1 Die Ausfertigung war in Chiffern und vermuthlich ohne Unterschrift.