9692. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Breslau, 14 janvier 1758.

J'ai bien reçu, par le major Grant,175-4 les rapports que vous m'avez faits du 9 et du 11 décembre, et en ai vu, avec une satisfaction entière et complète, que le ministère anglais prend les arrangements que vous me marquez. La seule chose fâcheuse est qu'ils paraissent être éloignés de l'envoi de quelque corps de troupes pour soutenir l'armée hano<176>vrienne en Allemagne,176-1 et qu'ils ne sauraient se résoudre encore d'envoyer une escadre dans la Baltique:176-2 choses cependant, et surtout la première, qui paraissent d'une nécessité absolue pour le soutien de la bonne cause commune, vu que ladite armée a contre soi presque toutes forces réunies de la France, auxquelles elle aura de la peine à résister, après que je ne lui saurais porter grand secours, dans la situation où je me trouve moi-même par la multitude des ennemis auxquels je dois m'opposer. Si, cependant, l'Angleterre saura travailler en sorte auprès de la cour de Danemark, afin de la mettre en mouvement pour joindre une bonne partie de ses troupes à l'armée d'Hannovre, alors, et dans ce cas-là, j'estime qu'on pourrait plus tôt se passer du secours des troupes de terre anglaises.

Quant aux subsides que l'Angleterre a résolu de me fournir pour mieux soutenir la guerre commune, vous savez déjà combien je désire que toute la somme de ces subsides me soit payée et remise d'abord et entièrement,176-3 vu que les besoins pour la future campagne sont extrêmement coûteux, et qu'il me faut avoir en mains de fortes sommes, afin que le nécessaire n'y manque en rien pour agir avec effet et succès. Vous ne manquerez donc de presser là-dessus, autant qu'il sera possible et convenable.

Federic.

Nach dem Concept.



175-4 Vergl. S. 111. Anm. 1.

176-1 Vergl. S. 160. 162.

176-2 Vergl. S. 149.

176-3 Vergl. S. 93. 109.