9713. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

Breslau, 21 [janvier 1758].

Ma très chère Sœur. En vérité, ma chère sœur, vous êtes ma seule consolation; quel bonheur d'être aimé de vous, et quels agréments que de recevoir de vos lettres! Ce sont des baumes qui guérissent toutes les plaies que mes ennemis me font.

Nous n'avons pas encore Schweidnitz, mais la place tombera entre ci et le mois de mars. Nos ennemis font tous les préparatifs pour la campagne prochaine; mais je me flatte que ce sera la dernière, car, en vérité, ce métier est insoutenable à la longue.

Les Français ont avancé du côté de Brême un corps de 7000 hommes, qui a été à moitié détruit par les Hanovriens. Cela commence à prendre forme, il faut espérer que les grands coups seront frappés avec un égal bonheur.

J'attends ma sœur Amélie demain ici; j'ai ici mes deux nièces de Schwedt, et nous prenons du bon temps.

Mon frère Ferdinand est à présent tout-à-fait mieux, il commence à se lever; c'est toutefois une inquiétude de moins. Adieu, ma chère sœur, je vous embrasse tendrement, vous priant de me croire avec la plus parfaite tendresse, ma très chère sœur, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

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