9778. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Breslau, 16 [février 1758].

Mon cher Frère. Je vous rends grâces des nouvelles que vous me mandez, vous pouvez compter que ces soi-disant 60,000 Français se réduisent à 25,000; mais à cela ne tienne, pourvu que le prince Ferdinand oblige ses pleutres à mordre, vous verrez que tout ira à merveille, et que votre diversion248-2 produira peut-être plus d'effet que vous ne le pensez; car, si les gros corps des Français se replient du côté du Wéser, il reste à savoir s'ils ne retireront pas leurs garnisons de Goslar ou de Wolfenbüttel.

Nous sommes ici très tranquilles dans nos quartiers. Si vous pouviez lever 500 hussards,248-3 ce serait un grand bien; mais comment les armerez-vous, et d'où prendrez-vous les officiers? En tout cas, ayez la bonté de m'envoyer l'état de ce que vous voulez lever, pour que je pourvoie au payement.

Je me repose, d'ailleurs, si fort sur votre capacité que je n'ai pas la moindre inquiétude pour votre besogne, vous donnant carte blanche de faire tout ce que vous croirez utile pour le bien de l'État.

Adieu, mon cher frère; je suis avec une parfaite tendresse votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Voici une lettre pour Baireuth.248-4

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.

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248-2 Vergl. S. 205. 219. 227. 236.

248-3 Die Husaren sollten auf Kosten des Hildesheimer Landes errichtet werden. Es war dies der Grundbestandtheil des späteren Belling-Blücher'schen Husarenregiments.

248-4 Vergl. Nr. 9779.