<106> marche qu'il méditait en Moravie. Ce général marcha à Neisse et convoya le canon et les munitions de guerre pour le siège d'Olmütz. Il arriva le 12 à Giebau,1 sans avoir été inquiété par l'ennemi.

Notre armée d'observation passa aussitôt la Morawa à Littau, où l'on fit quelques prisonniers sur l'ennemi. Le 12, le Roi s'avança vers Olschan et fit pousser un corps de cavalerie des ennemis qui s'y était posté, qui se retira au delà de Prossnitz.2 Le prince de Württemberg établit son camp auprès de cette ville, consistant en 4 régiments de dragons, un régiment de hussards et quelques bataillons d'infanterie. La tranchée devant Olmütz fut ouverte le 27 de mai du côté de Tobitschau,3 et l'autre côté de la rivière vers Dollein fut investi par un régiment de dragons, 2 bataillons d'infanterie et 500 hussards. Le Roi fit encore pousser la cavalerie autrichienne et saxonne sous les ordres du général de Ville jusqu'au delà de Wischau, et notre armée prit tous les postes convenables pour couvrir l'armée du siège du maréchal de Keith. En conséquence de quoi, le margrave Charles occupa le poste de Neustadt, le prince d'Anhalt celui de Littau, le général Wedell celui de Namiescht, et le Roi celui des hauteurs qui se trouvent entre Prossnitz et Olschan.4

Le 10 juin,5 le général de Puttkammer arriva, sans être inquiété, avec un convoi de la Silésie. Mais, comme ce convoi n'était pas suffisant pour achever le siège, l'on prit des arrangements pour qu'il fût succédé par un autre.

Cependant, l'avant-garde de l'ennemi était arrivée en Moravie. Le général Harsch prit son camp sur les hauteurs de Allerheiligen vis-à-vis de Littau. Le maréchal Daun arriva avec son armée à Gewitsch, et presque en même temps l'ennemi porta un corps de 4 à 6000 hommes à Prossnitz. Cette position obligea le maréchal de Keith à placer les dragons de Baireuth proche de Wisternitz, les compagnies franches à Bistrowan et Holian.6 L'ennemi méditait de jeter du secours dans la ville. Il attaqua la nuit du 8 de juin7 le bataillon franc et le força de se retirer. Le régiment de Baireuth, qui, pendant toute la nuit, avait été à cheval, crut, sans attendre le retour de ses patrouilles, pouvoir rentrer au camp. A peine furent-ils dans leurs tentes, que l'ennemi culbuta leur grande garde, entra dans leur camp, prit environ 300 hommes prisonniers, fit passer le renfort à Olmütz, et tout le régiment de Baireuth aurait été ruiné, si le bataillon de Nimschefsky ne fut arrivé à temps pour l'obliger à rebrousser chemin.8

Ce succès des Autrichiens leur fit prendre goût aux expéditions nocturnes. Ils attaquèrent trois fois le régiment de Zieten à Kosteletz



1 Vergl. jedoch S. 6. Anm. 1. and S. 14.

2 Vergl. S. 12.

3 So in der Vorlage und in den Drucken. Vermuthlich ein Versehen des Abschreibers für „Olschan“ , das vom Könige und den Secretären zumeist „Olitschau“ geschrieben wurde. Zur Sache vergl. S. 31. 34 und 35. Anm. 2.

4 Vorlage: Olitschau.

5 Vergl. jedoch S. 49. 51. 56.

6 So; statt „Hodolein“ . Beide Orte östl. von Olmütz.

7 So, statt 17. Juni, vergl. S. 68.

8 Vergl. S. 69—73.