<13> lentement. L'on croit qu'elle se tirera vers Brünn. Le siège d'Olmütz, que le maréchal Keith fera avec un corps séparé, n'ira pas moins son train, dès que les différents transports de l'artillerie nous seront arrivés, ce qui sera entre ici et le 16 ou le 20. L'on présume que la ville ne tiendra au delà de quinze jours. Sa Majesté croit avoir pris une telle position que l'ennemi ne pourra engager aucune affaire d'importance, à moins que Sa Majesté ne le trouve à propos . . .

Eichel.

Auszug aus der Ausfertigung.


9993. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Au Quartier de Smirschitz, près de Prossnitz, 13 mai 1758.

J'ai vu avec toute la satisfaction possible ce que Votre Altesse a bien voulu prendre la peine de me marquer par Sa lettre du 3 de ce mois,1 et vous félicite du succès que vous avez eu avec le landgrave de Hesse-Cassel, pour l'engager à prendre des mesures vigoureuses, pour défendre son pays contre les Français.2

Je trouve tout ce que vous me dites par rapport au passage du Rhin à tenter, très bien pensé; mais si j'ose me fier aux avis que je reçois de Hollande, les Français pourraient bien abandonner Wésel,3 quand vous pourrez détacher 7 à 8000 hommes, pour passer le Rhin et aller vers Cleves. Si vous croyez la chose faisable, j'en serai d'autant plus aise que je ne doute pas que les Français alors quitteront Wésel et le pays de Clèves, par où vous sauverez mes pauvres sujets-là d'une contribution de 6 à 700,000 écus, que les Français veulent encore en extorquer.4

Pour ce qui regarde, d'ailleurs, vos affaires, vous observerez, je vous en prie, que, s'il vous faut du temps encore, pour vous former et pour faire vos arrangements, il faut au moins le même temps aux Français, pour faire les leurs et pour pouvoir se former et se rassembler; de plus, quand ces gens garderont Wésel, il est bien sûr, comme vous le jugez très bien vous-même, que les difficultés pour relancer l'ennemi seront d'autant plus grandes. Mais si vous pourrez avoir Wésel, et que d'ailleurs mon frère Henri exécute heureusement le plan que je lui ai suppédité,5 et qui est, à ce que je veux bien vous dire confidemment, de laisser un corps suffisant, pour s'opposer à ce qu'il y a de troupes autrichiennes vis-à-vis de lui aux frontières de Bohême, et qui ne sont pas en grand nombre, et de tomber lui-même tout d'un coup avec tout le reste sur les troupes des Cercles qui se sont assemblées dans le Baireuth et le Bamberg, pour les disperser au mieux, je



1 Dieser Bericht ist gedruckt in: Westphalen, Geschichte der Feldzüge des Herzogs Ferdinand von Braunschweig, Bd. II, S. 363—364.

2 Vergl. Bd. XVI, 372.

3 Vergl. Bd. XVI, 435.

4 Vergl. Bd. XVI, 241.

5 Vergl. Bd. XVI, 304.