<352> au Roi, et alors je serais obligé ou de rester à tout hasard à Dresde, ou de passer à notre armée en Saxe. Le bon Dieu sait combien j'ai le cœur serré de ce qu'il ne nous entre aucune nouvelle du Roi, ni de sa part, ni de Berlin, tandis qu'on débite ici les plus méchantes nouvelles.

Eichel erwartet, der König werde die Reise nach Berlin billigen. Er ersucht den Minister, die Mittheilungen noch geheim zu halten.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


10491. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Jauernick, 4 novembre 1758.

Je vous envoie ci-jointe une lettre du général-major de Zastrow du 3 de ce mois, avec les pièces qu'il m'a communiquées.1

Rien ne m'empêchera de poursuivre mon projet, puisqu'au cas qu'il dût arriver du secours à l'ennemi, il pourrait se raviser. Dès que je serai à Neisse, je reprendrai ma marche sur Schweidnitz, pour voir où le besoin exigera que je me tourne, et il se pourrait facilement que je marchasse de nouveau à Lœwenberg. J'ordonnerai donc toujours que tous vos chariots soient chargés de farine à Schweidnitz, afin qu'on en puisse d'abord faire le transport où il en sera besoin. Vous voudrez bien faire en sorte que votre armée soit toujours pourvue d'avance pour cinq jours de pain, afin que cet article ne puisse pas vous empêcher de marcher dans l'exigence du cas, et je vous recommande de faire le semblant, et que vous fassiez courir le bruit que votre intention était de marcher par Lœwenberg à Schatzlar, afin d'y déranger les magasins de l'ennemi.

Il y a à Lœbau un marchand de vin et à Landshut un Italien, autrichiens à brûler; je m'imagine que, si des gens de notre armée ou bien même des officiers leurs insinuaient, comme par bêtise, ce que dessus, que cela ferait peut-être impression et donnerait au maréchal Daun une attention qu'il n'a point eue jusqu'ici.

L'on me marque positivement de Kottbus que l'ennemi a ordonné que l'on doit assembler 8000 scheffel d'avoine et les tenir prêts; ceci me fait croire qu'ils ont intention d'envoyer un corps vers la Marche, et si cela est, à peine aurai-je fini à Neisse, qu'il faudra nous retourner de ce côté-là.

Federic.

Nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.



1 Zastrow sandte mit dem Bericht, Schweidnitz 3. November, Beilagen mit Nachrichten über Neisse; diese liegen nicht mehr vor.