<354> unterdessen wohl thun, nach Sachsen zu marschiren und das Regiment von Bülow nebst denen Escadrons Husaren mit dahin zu nehmen, um denen feindlichen Streifereien bei Lübben und Torgau Einhalt zu thun und dem Feinde die Lust zu benehmen, nach Meinem Lande zu gehen. Dieses wird hoffentlich das Ende der Campagne sein.

Hier werden sich die Sachen vermuthlich in einigen Tagen decidiren müssen, und alsdann werden die Armeen in die Winterquartiere gehen.

Auf Torgau muss Er das grösste Augenmerk haben, damit der Feind das Magazin nicht kriegt; sonsten kann Er weiter vorkommen. Es ist keine Zeit zu versäumen.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Wedell'schen Familienarchiv zu Ludwigsdorf in Schlesien. Der Zusatz eigenhändig.


10495. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Jauernick, 4 [novembre 1758].

Mon cher Frère. Par les nouvelles que vous aurez reçues de moi aujourd'hui,1 vous aurez pu juger que l'ennemi peut faire trois choses :

1) Je commence à douter qu'il continue le siège de Neisse; en ce cas, je compte d'être le 11 de retour à Schweidnitz et de me porter alors de nouveau du côté de Lœwenberg.

2) Je crois que les renforts de Trautenau dénotent un dessein de percer par Landshut et d'y établir un magasin pour Daun; ce dessein est manqué et votre présence empêche l'ennemi de l'exécuter.

3) Les livraisons que l'ennemi se fait préparer dans la Basse-Lusace, et leur force me font présumer que Daun veut détacher un corps de 7 à 8000 hommes vers la Marche; mais Wedell et Dohna pourront s'y opposer efficacement.

Je crois donc que, dès que mon expédition sera finie et que le mauvais temps surviendra, que l'on pourra compter sur les quartiers d'hiver. Je continuerai demain ma marche, et le 7 il faut que le siège de Neisse soit levé.

Vous êtes donc à présent informé de tout ce que je pense, et vous pourrez me donner des nouvelles de tout ce que vous apprendrez de l'ennemi, pour ma direction ultérieure. Mon pauvre Ferdinand a repris la fièvre chaude,2 j'en suis au désespoir; mais le nombre de nos malheurs émoussent à la fin la sensibilité, et je crois que le Ciel accablerait la terre, et que la terre s'affaisserait sous mes pieds, sans que j'y fisse attention.

Adieu, cher frère, je vous embrasse bien tendrement.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



1 Vergl. Nr. 10491.

2 Vergl. S. 248. 289.