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10089. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.

Smirschitz, 23 juin 1758.

Je suis fort fâché d'apprendre que le secours que l'ennemi a voulu jeter dans la ville, y est entré.1 Il faudra, quand les 8 bataillons viendront de Silésie,2 tâcher de les placer de façon qu'on leur bouche tous les trous et surtout celui par où ils viennent d'entrer.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


10090. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.

Smirschitz, 23 juin 1758.

J'ai reçu votre rapport d'aujourd'hui. Je crois comme vous que, quand les bataillons de la Silésie arriveront, et avec quelque chose de ceux que vous avez encore là, on pourra si bien leur boucher tous les trous de la ville que rien n'y entrera plus.

Pour ce qui est de la sape, il me semble qu'elle avance avec une furieuse lenteur; une fois ils devraient être au pied du glacis, pour que le mineur puisse faire son puits. Et, si le feu du chemin couvert est si vif, ne se peut-il point qu'on ajuste quelque petite batterie simplement de quelques canons ou d'haubitz, pour enfiler les lignes de prolongation du chemin couvert? On réussirait peut-être à faire taire ce feu, du moins on le rendrait moins vif.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


10091. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.

Smirschitz, 24. juin 1758.

J'ai reçu votre rapport du 24 de juin. Tout ce que vous m'écrivez, est fort bien, mais je trouve, avec tout cela, que les ingénieurs ne font pas ce qu'ils devraient faire, et qu'il faudra les presser un peu plus. Cette sape avance avec une furieuse lenteur, elle me coûte tous les jours du monde, et à la fin il y aura plus de monde de tué qu'à une bataille.

Nos bataillons qui viennent de Silésie, n'ont point de tentes; ainsi il faudra les mettre dans des villages autant que possible. Vous direz, s'il vous plaît, à Messieurs les ingénieurs qu'au lieu d'une belle couronne civique ou rurale,3 je leur prépare un beau bonnet d'âne, doit-il m'en coûter les oreilles de mon meilleur mulet.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.



1 Die 1200 Oesterreicher unter dem General Bülow (vergl. Nr. 10088) waren am 22. des Morgens in die Festung gelangt.

2 Vergl. S. 73.

3 Der König wollte sagen: „murale“ .