10017. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.

[Au quartier de Prossnitz,] 29 [mai 1758].

Mon cher Maréchal. Je suis bien aise que vous n'ayez, pour ainsi dire, rien perdu, mais il me semble que la première parallèle est très éloignée de la place. Par là vous vous déclarez, et le feu que vous essuierez en faisant la seconde, en sera d'autant plus dangereux.

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Selon ce que l'on me marque de Silésie, le grand convoi35-1 arrivera plus tôt qu'on ne l'avait cru; on dit que la tête sera le 30 à Troppau; cela étant, vous viendra toute la poudre et le canon qui vous manque, le 5 au plus tard. Si vous en écrivez à Retzow, vous pourrez apprendre le jour et l'heure que tout pourra être rendu à votre camp.

Je ne saurais encore voir clair où M. de Daun veut se placer. Les déserteurs disent que les mauvais chemins l'arrêtent beaucoup, et qu'il est obligé d'en faire accommoder de nouveaux pour traverser ce pays sur plus d'une colonne. Cependant, dans quelques jours, on verra clair dans ses desseins. Adieu, mon cher Maréchal, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



35-1 Vergl. Nr. 10015.