10041. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.

[Klein-Latein,] 7 [juin 1758].

Je vous suis obligé des nouvelles de la sortie repoussée que vous me donnez,50-1 mais il n'y a ni détail ni rien; je n'apprends que par des bruits d'armée les pertes que nous faisons, et je n'en sais rien de positif; il faut absolument que je reçoive tous les jours mon bulletin50-2 avec le nom des officiers tués ou blessés, le nombre de soldats et le nom de leurs régiments. Malgré tout ce que vous me dites, vous n'avancez point avec le siège, et je le vois traîner jusques à la fin du mois. C'est que l'on ne tient ni les ingénieurs ni les artilleurs à leur devoir, et quand on leur laisse les coudées franches, ils font tout de travers. Il faut leur tenir la bride plus haute. Mes affaires en souffrent prodigieusement, et nous perdons des hommes, nous tirons notre ammunition aux moineaux, nous consumons tous les fourrages, et la perte la plus considérable de toutes c'est celle du temps, et enfin l'ennemi se rendra formidable par notre impardonnable lenteur.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



50-1 Der Bericht ist nicht mehr vorhanden.

50-2 Vergl. Nr. 10042.