10341. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Schœnfeld,] 20 [septembre 1758].

Mon cher Frère. J'espère que le détachement de Knobloch252-2 répondra à vos intentions.

Quant aux Autrichiens, avec un peu de patience nous nous en déferons.

Quant aux Suédois, vous leur faites de beaux projets de jonction avec les Français; mais, mon cher frère, un mouvement de Dohna vers Stralsund les rejette d'abord en Poméranie, je ne crains plus à présent ces gens-là.

Dès que ces gens qui ne portent point de chapeaux,252-3 se mêleront<253> de cette guerre, vous lui verrez prendre toute une autre forme, et nos plus cruels ennemis seront les premiers qui soupireront après la paix.

Adieu, mon cher frère, je vous embrasse bien tendrement.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



252-2 Der Bericht fehlt. Vergl. S. 248 und Nr. 10345.

252-3 Die Türken; „nos plus cruels ennemis sind“ die Russen, vergl. S. 203.