10401. AU MINISTRE D'ÉTAT ET DE CABINET COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

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Finckenstein berichtet, Berlin 4. October, dass ihm der Baron Münchhausen Miltheilungen aus Wien übersandt habe. Danach sollte dem schwedischen General Hamilton der Vorschlag gemacht worden sein, mit den Russen oder aber mit den Oesterreichern eine Vereinigung zu suchen und dann Berlin anzugreifen. „Le baron Münchhausen ajoute que la même personne ne donnait pas la situation dans laquelle on doit se trouver à Vienne, pour aussi brillante qu'on tâche de le faire croire au public, et qu'on y convenait assez généralement que, si la campagne se terminait sans avantage pour les cours alliées, il n'y aurait rien à faire que de penser à la paix, et qu'on la ferait sûrement alors dans le courant de l'hiver prochain.“

Bautzen, 8 octobre 1758.

J'ai reçu votre rapport du 4 de ce mois, et je suis convaincu que ce que vous m'y marquez de la confidence que le baron Münchhausen vous a faite, est très fondé en vérité, et je me persuade que les Autrichiens, ne faisant que de l'eau claire, s'appliquent à penser au rétablissement de la paix ; mais je vous dirai pour vous seul et en confidence qu'au cas que la Porte vienne effectivement à rompre avec la cour de Vienne, personne ne pourra trouver mauvais que je tâche de me venger de ses procédés envers moi. La paix ne

 

dépendra d'ailleurs pas du ministère d'Hanovre, mais de celui d'Angleterre et principalement du chevalier Pitt.

Au demeurant, la campagne que nous faisons présentement ici, n'aboutira pas à grand' chose, puisque Daun que je pensais être marché sur Neustadt, tire du côté de Lœbau et de Zittau.

Federic.

Nach der Ausfertigung.