10410. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Hochkirch, 11 [oct bre 1758].

Mon cher Frère. Nous avons marché hier; on a fait 50 prisonniers des cuirassiers autrichiens, et notre arrière-garde a pris un major, 3 officiers et 20 hussards. Si Retzow avait exécuté mes ordres et occupé en même temps cette montagne que nous avions garnie au Weissenberg296-6 l'année passée, il est incontestable que Daun était sur-lechamp obligé de décamper; mais comme je n'ai point été obéi dans cette occasion, je n'ai pu réussir comme je l'avais désiré. Cependant, l'armée ennemie est à présent tout-à-fait séparée de celle des Cercles,<297> et le reste de la campagne s'écoulera à fourrager de part et d'autre la Lusace. Aujourd'hui, le maréchal Keith me joindra, et je verrai de quel côté je pourrai tourner l'ennemi, sans cependant donner au hasard plus que la prudence ne me le permettra. Adieu, cher frère, je suis avec la plus parfaite estime, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



296-6 Vergl, S. 295. Anm. 6 und Bd. XV, 321.