10514. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

[Schweidnitz,] 10 [novembre 1758].365-1

Mon cher Frère. Si j'avais le don de la prophétie, je vous expliquerais très clairement tout ce qui se fait et se fera; mais je ne suis qu'un pauvre diable dont les idées sont bornées au rapport de mes sens. Si j'ose hasarder mes conjectures, j'ose assurer d'avance que nos affaires iront bien, et qu'avec cinq ou six marches nous dérangerons tous les projets de Daun. Je fonde mon assurance sur la témérité qu'il a eue de mettre toute son armée en détachement; je vois en esprit que nous retournons à Dresde, et ce sera là probablement que la campagne finira. Dohna a le 7 été à Berlin, ainsi le reste ira sans difficulté.

Je vous embrasse, cher frère, et j'espère dans peu de jours du côté de Lœbau pouvoir vous assurer de la tendresse infinie avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



365-1 Das Schreiben ist in den Akten von einer späteren Hand mit dem Datum „octobre“ versehen und darnach von Schöning (a. a. O. Bd. I, S. 277) als vom 10. October veröffentlicht worden. Der Inhalt ergiebt die Einreihung unter den November.