10611. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

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Knyphausen und Michell berichten im Postscript zu dem Bericht, London 8. December: Bei der Berathung der Dankesadresse für die Eroberer von Louisburg,436-3 Generalmajor Amherst und Admirai Boscawen, hat ein Mitglied des Unterhauses geäussert, „qu'il espérait qu'aucun ministre ne serait jamais assez osé pour proposer à la nation la restitution de Louisbourg. Le sieur Pitt s'est levé et a répondu avec fermeté qu'il pourrait arriver qu'il fût ce ministre, et qu'il croyait que la gloire et la dignité de la Grande-Bretagne étaient également intéressées à ce qu'elle ne songeât point au maintien des conquêtes qu'elle pouvait avoir faites, ou qu'elle pourrait encore faire en Amérique, auparavant que ses alliés ne fussent satisfaits, et que, tant qu'il serait en place, il ne souffrirait jamais qu'ils devinssent les victimes de leur attachement pour l'Angleterre, quand ce ne serait même que par la perte d'un seul pouce de terre. Que tel étant l'objet que la Grande-Bretagne devait se proposer, il serait téméraire de fixer maintenant aucune des conditions d'une paix qu'il fallait regarder comme entièrement dépendante des évè-

Breslau, 25 décembre 1758.

J'ai reçu votre rapport et le post-scriptum y joint du 8 de ce mois, et j'y ai vu avec une vraie satisfaction les bons comportements du chevalier Pitt à l'occasion dont vous faites mention, et je ne saurais m'empêcher de rendre justice tant à sa pénétration qu'à la prudence et aux sentiments de digne patriote qu'il apporte au maniement des affaires, ce qui naturellement doit fortifier tous les bons alliés de l'Angleterre dans l'attachement qu'ils ont pour elle, et c'est en conséquence que j'admire et applaudis au coup vraiment de maître que M. Pitt vient de frapper dans l'occurrence en question. Vous lui en ferez de grands et affectueux compliments de ma part.

Je suis, d'ailleurs, très content de la conduite que vous avez ob-

nements de la guerre et des succès de l'Angleterre et de ses alliés.

Ce discours qui ne saurait manquer de faire un très grand effet au dehors, a été prononcé avec tant de courage et de fermeté qu'il a captivé les suffrages de toute l'assemblée et que personne n'a osé l'opposer.“

servée relativement à la nouvelle convention,437-1 et j'approuve toutes vos démarches à cet égard. Seulement m'écrirez-vous encore à ce sujet le mois où vous pensez que je pourrai recevoir en Angleterre le payement des nouveaux subsides pour les faire remettre à ma disposition.

Federic.

P. S.

Breslau, 26 décembre 1758.437-2

Je suis bien fâché de vous mander qu'en conséquence de mes lettres de La Haye437-3 les différends entre l'Angleterre et la république de Hollande par rapport aux prises des vaisseaux prennent un fort mauvais pli, surtout après que les instructions qu'on a envoyées au sieur Yorke, ne paraissent nullement satisfaisantes, en sorte qu'on y jette de hauts cris, que le nombre des mécontents s'augmente, et qu'on penche fort à se jeter aveuglément dans les bras de la France,437-4 auquel fâcheux contre-temps succède qu'on craint de jour au lendemain pour la vie de la Princesse Gouvernante.437-5

Voilà pourquoi donc vous devez employer tous vos soins et vos peines, pour trouver quelque bon expédient pour réconcilier les deux partis d'une façon convenable, afin de n'avoir pas à appréhender sans cela des suites très fâcheuses. Ce que je vous recommande au mieux.

Federic.

Nach dem Concept.



436-3 Am 26. Juni war die wichtige Festung Louisburg auf der Insel Cap Breton am Eingang des St. Lorenz-Golfes erobert worden. Vergl. schon S. 244. 256.

437-1 Vergl. S. 397.

437-2 In einem Immediaterlass an Hellen, d.d. Breslau 26. December, erklärt sich der König sehr zufrieden mit den Mittheilungen des Gesandten und beauftragt ihn, weiterhin alles zu berichten, was er über Frankreich, die Türkei und andere den König interessirende Staaten in Erfahrung bringe.

437-3 Berichte Hellen's, d. d. Haag 4., 9., 12., 16. December.

437-4 Vergl. S. 429.

437-5 Vergl. S. 443.