<117> les hussards de Puttkammer restent du côté de Spremberg,1 pour que [je] sois averti promptement de ce qui se passe chez vous, et que j'aie assez d'informations pour pouvoir régler mes démarches. Je vous communiquerai de même jusqu'aux moindres nouvelles des ennemis; car ce ne sera qu'à force de combiner ces nouvelles, que nous parviendrons à juger sûrement de ses projets.

Je vous prie, n'oubliez pas de faire jeter des arbres dans l'Elbe dans différents endroits; si cela pouvait commencer du côté de Schandau, cela serait excellent.

Il y a 6000 winspel de farine à Magdeburg à votre disposition; au cas que vous soyez obligé de tourner vers Leipzig, ils viendront très à propos, et quand même nous n'irions pas vers ces cantons, ils ne seront pas perdus, et on peut les conduire, par le moyen de l'Elbe, où l'on en aura besoin.

Adieu, mon cher frère, n'épargnez ni papier ni encre ni chasseurs dans ces conjonctures, et écrivez-moi souvent, pour que nous ne puissions pas nous reprocher d'avoir négligé quelque chose par notre faute. Je suis avec une parfaite estime, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig. 2


10782. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Breslau, 17 mars 1759.

J'ai reçu vos lettres du 13 et du 14 de ce mois et vous suis obligé des nouvelles dont vous avez bien voulu m'informer. Vous pourrez bien comprendre que, si je donnerai des secours pécuniaires à la jeune cour,3 il m'importera tout aussi qu'à elle qu'il en soit gardé un secret impénétrable, et que personne n'en sache quelque chose, hormis vous et le conseiller bavarois que j'ai proposé moi-même pour ce sujet.4 Quant aux instances que le Prince vous à réitérées pour que les deux princes5 puissent se promener aux portes de Dresde, contre son engagement, je veux bien accorder cette permission dont j'espère qu'on n'en abusera pas.

Au reste, comme il m'importe de savoir le nombre à combien le corps des troupes du côté de Zittau, dont l'ennemi destine le commandement au sieur Beck, saura aller, vous tâcherez du mieux de me satisfaire à ce sujet le plus tôt possible.

Federic.6

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 107.

2 Mit einem Kanzleischreiben vom 17. März wird dem Prinzen Heinrich die Instruction für die Generalmajors von der Kavallerie übersandt. Vergl. Œuvres Bd. 30, S. 165.

3 Vergl. S. 107.

4 Vergl. S. 107.

5 Die beiden jüngsten Söhne des Königs August, die Prinzen Albert und Clemens.

6 Zu dem Schreiben an Schmettau vom 28. Januar ist oben S. 51. Z. 1 u. 2 hinzuzufügen: Vergl. das Schreiben vom 30. Januar bei Preuss, a. a. O., Bd. II, S. 22.