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10811. AU SECRETAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Rohnstock, 28 mars 1759.

Der König dankt für die Mittheilungen in dem Bericht vom 20. März.

Au reste, vous n'ignorez pas que je souhaiterais que la lettre en question de la P. transpirât dans le public;1 mais comme je n'en ai rien entendu de plus de votre part, je serais bien aise que vous me mandiez si ladite lettre a déjà été répandue dans le public.2

Federic.

Nach dem Concept.


10812. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Prinz Ferdinand berichtet, Münster 21. März, dass die Bewegungen der französischen Armee unter Broglie, sowie der Österreichischen und der Reichstruppen in Franken den Verdacht erregten, „que les ennemis pourraient avoir le dessein de tomber brusquement sur le corps du prince d'Ysenburg et, en l'attaquant en front et sur les deux flancs à la fois, de le rejeter de l'Eder et de nous prendre nos magasins de Cassel et de Minden ou de les ruiner. Il m'a paru, Sire, que, malgré les obstacles que j'y envisage, je devais profiter du moment qu'on est encore tranquille sur le Bas-Rhin, pour marcher au secours du prince d'Ysenburg et pour faire une diversion en faveur de la Hesse“ . . .

Prinz Ferdinand wird am folgenden Tage nach Cassel aufbrechen; er rechnet am 28. März fn Fulda einzutreffen. „Mon avant-garde marchera le 29 de Fulda vers la Franconie et tâchera de joindre et de forcer les Impériaux de se retirer jusques à Bamberg, s'il est possible. Si nous y réussissons, alors je compte de marcher aux Français en prenant la route de Fulda par Büdingen droit sur Francfort, afin d'obliger les Français d'abandonner le gros magasin qu'ils ont à Friedberg, par quoi ils seraient fort arriérés dans leur campagne. Le succès de cette entreprise est incertain et sujet à bien des difficultés; mais je m'y suis déterminé par la consi-

Rohnstock, 28 mars 1759.3

J'ai bien reçu la lettre que Votre AJtesse m'a faite du 21 de ce mois; par laquelle j'ai vu avec une satisfaction parfaite le dessein que vous allez exécuter contre l'ennemi, pour marcher au secours du prince d'Ysenburg et pour faire une diversion en faveur de la Hesse.

Vous ne sauriez entreprendre quelque chose de mieux, ni pour vous ni pour nous autres, que cette expédition qui ne saura manquer que de déranger extrêmement les projets de l'ennemi de votre côté, mais de faire aussi un très bon effet pour nous; car il faut que Votre Altesse sache que l'ennemi a encore auprès d'Egra un amas de troupes ennemies,4 et que, si vous réussirez à chasser et à disperser l'armée des Cercles et les troupes françaises, vous nous faites respirer mieux ici, si ce n'était que pour nous faire gagner du temps, ce qui est toujours un grand article.

Je conviens, cependant, comme Votre Altesse le dit très bien, que



1 Vergl. S. 109.

2 Hellen antwortet, Haag 10. April, er habe, um das Schreiben der Marquise von Pompadour sicher nach Frankreich hineinzubringen, einen Vertrauten dorthin abgesandt; sobald dieser zurück sei, werde er das Schreiben auch anderweitig verbreiten lassen.

3 Zum 28. März vergl. auch das Schreiben an Algarotti in den Œuvres Bd. 18, S. 118.

4 So.