<147> Seydlitz avec 5 régiments de cavalerie aux environs de Frankenstein, d'où il vous écrira, et par où nous pourrons avoir des nouvelles de tout ce qui se passe. Je ne crois pas que l'ennemi tentera quelque chose du côté de Landshut, à moins que je ne m'affaiblisse trop. A dire vrai, la saison est bien peu avancée pour agir, mais, si je parviens à prévenir à présent les desseins de l'ennemi, ce sera autant de gagné; reste à voir comme nous nous tirerons ensuite d'affaire.

Les Français, Autrichiens et Cercles ont été chassés de la Franconie; le prince Ferdinand les poussera vivement. Cela nous donnera de la tranquillité pour notre droite, reste à voir comme la gauche s'en tirera. Il faudra être bien alerte et compasser tous nos mouvements, pour ne nous point laisser prévenir et pour aussi ne nous point découvrir mal à propos.

Adieu, mon cher ami, je vous embrasse. Quand cette chienne de vie finira-t-elle!1

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


10834. AN DEN GENERALMAJOR VON PUTTKAMMER.

Bolkenhain, 3. April 1759.

Er soll was gegen Naumburg und Bunzlau detachiren, um den Feind wegzujagen. Ob er meinet, dass er mit 1500 Pferde dastehet, um sich in die Hosen zu kratzen? Er soll um sich greifen und nicht faulenzen.

Friderich.

Eigenhändige Resolution. Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.2


10835. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Bolkenhain, 3 [avril 1759].

Il me vient une idée dans la tête que je vous communique, mon cher, telle qu'elle est née dans mon cerveau, pour voir s'il y aura moyen de l'exécuter.

La voici. Vous voyez le nombre d'ennemis que j'ai, et les forces qu'ils rassemblent; ils diffèrent encore de m'attaquer, peut-être à cause que la saison n'est pas assez avancée. Cela me donne envie, si cela est possible, de déranger leurs projets, soit d'un côté soit d'un autre.

Je ne puis rien opérer ici, je peux chasser des troupes jusqu'à une certaine distance, mais non pas détruire des magasins. Cela m'a



1 Fouqué fügt der Antwort auf das obige königliche Schreiben, d. d. Elschnig 4. April, eigenhändig die Worte zu: „Cette chiene de Vie prandra fin, Sire, lorsque vous leurs orez porte un segond coup de Leiten.“ [Die Schreibart beibehalten.]

2 Das Datum ist jedenfalls erst in der Abschrift hinzugefügt; von dem gleichen Tage datirt die, ebenfalls nur in Abschrift vorliegende, Ausfertigung.