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10872. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Landshut, 14 avril 1759.1

La lettre que vous m'avez faite du 9 de ce mois, m'a été rendue; sur laquelle je suis bien aise de dire à Votre Altesse que mon frère Henri a pris ses arrangements pour entrer le 15 de ce mois en Bohême par deux côtés différents, mais que cette expédition ne durera que jusqu'au 22 tout au plus, en suite de quoi il se pressera pour assembler son corps d'armée du côté de Zwickau et de Naumburg, où il a, en attendant, détaché le général-lieutenant Platen, afin qu'il prenne toutes les mesures pour s'opposer et pour nuire à l'ennemi.

A ce que mon frère m'apprend, l'armée combinée ennemie s'assemble autour de Bamberg. Si leur dessein est, comme il le paraît, de passer par le pays de Fulda pour marcher dans la Hesse, étant couverte à leur droite par la forêt de Thuringe, mon frère marchera dans le pays de Hesse et tâchera de les joindre le plus tôt possible. De cette façon-là-, vous n'aurez rien à craindre des troupes ennemies assemblées autour de Bamberg, et mon2 frère Henri, qui, sans doute, vous aura marqué déjà son dessein, non seulement vous épaulera, mais pourra mener les affaires à quelque chose de décisif par rapport à l'armée soi-disante de l'Empire.

Au surplus, je vous félicite de bien bon coeur, si les Français s'assemblent en force pour couvrir le magasin de Friedberg, puisqu'alors vous les trouverez ensemble et ils vous épargneront la peine de les chercher séparés et les combattre en détail. Enfin, je souhaite mille bonheurs à Votre Altesse et me flatte que dans peu vous entendrez parler du général Fouqué.

Federic.

Nach dem Concept.


10873. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Landshut, 15 avril 1759.3

Je vous remercie bien des nouvelles que vous m'avez marquées par votre lettre du 14. Le général Fouqué attaquera demain ou aprèsdemain de Ville, dont je me promets tout le bien possible, et alors il faudra voir quelle autre démarche nous aurons à prendre.



1 An den Commandanten von Glogau, Oberst von Hacke, schreibt der König am 14.: „Bis dato glaube Ich wohl nicht, dass die Russen ein mehreres intendiren, als etwa eine Ravage zu machen; denn schon mit einem Corps agiren zu wollen, Mir gar nicht wahrscheinlich noch möglich vorkommet.“ [Ausfertigung im Generalstabsarchiv.]

2 Für das Folgende bis zum Schluss findet sich eine eigenhändige Weisung des Königs auf derRückseite des Berichts des Prinzen.

3 Am 14. hatte d'O Befehl erhalten darauf zu achten, ob österreichische Truppen von Böhmen nach Mähren marschirten; sobald er davon höre, sollte er den König, ganz besonders aber den General Fouqué benachrichtigen.