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10880. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE VIERECK A COPENHAGUE.

Viereck berichtet, Kopenhagen 7. April, der zum englischen Gesandten in Stockholm ernannte Ritter Goodrick1 habe dem schwedischen Vertreter in Kopenhagen, Baron Ungern, zu verstehen gegeben, er möge in seinen Berichten an den schwedischen Minister Höpken einfliessen lassen, dass Goodrick im Stande sei, „de lui faire des ouvertures qui pourraient mener à une paix entre Votre Majesté et la Suède, s'il était autorisé à les écouter“ . Höpken habe darauf dem Baron Ungern gestattet, die Eröffnungen anzuhören. „Actuellement, ledit chevalier désire de savoir les intentions de Votre Majesté s'il doit faire usage encore des instructions qu'Elle lui a données l'année passée relativement à ces affaires.“ 2

Viereck berichtet weiter: „Je suis bien parvenu à me procurer un mémoire que l'ambassadeur de France à Pétersbourg3 a présenté au ministère russien, qui fait voir la réalité de ce que j'ai eu l'honneur de marquer précédemment touchant le désaveu des insinuations faites en Angleterre par le canal du Danemark pour une paix avec la France.4 J'envoie ci-joint une copie à Votre Majesté en Lui soumettant si, pour augmenter la désunion entre cette cour et celle de France, Elle ne juge pas à propos de le faire insérer dans une gazette de Hollande, d'une manière qui fît soupçonner ici que c'est la France même qui ait eu soin de le faire répandre. Je sais qu'on le craint ici.“

Landshut, 18 avril5 1759.

Je suis bien aise que vous m'avez instruit de quoi il s'est agi dans l'insinuation faite par le chevalier Goodrick au baron d'Ungern. Pour vous informer de ma façon de penser au sujet de la Suède, je vous dirai que, si la Suède me fera faire des propositions tendantes au rétablissement de la paix, je les écouterai et m'y déciderai raisonnablement, mais qu'on lui fasse le premier de ma part des propositions, voilà ce que je ne ferai du grand jamais. Sur quoi, vous vous conformerez non seulement, mais en ferez d'ailleurs des insinuations convenables et en termes polis au sieur Goodrick, afin qu'il puisse prendre là-dessus ses mesures.

Quant à la proposition que vous me faites pour faire insérer certaine pièce dans les gazettes de Hollande, j'en donnerai mes ordres à mes ministres6 pour en avoir soin, quoiqu'il n'en résultera pas grand'chose qu'un peu d'aigreur passager entre la France et le Danemark. Mesdits ministres vous instruiront sur tout le reste de ce que votre rapport contient.

Federic.

Nach dem Concept.


10881. AN DEN ETATSMINISTER FREIHERRN VON SCHLABRENDORFF IN BRESLAU.

Landshut, 19. April 1759.

Euren Bericht vom 16. dieses habe Ich, jedoch allererst gestern, allhier empfangen, und thut es Mir zwar leid, zu vernehmen, dass ein



1 Vergl. Bd. XVI, 419; XVII, 53.

2 Vergl. Bd. XVI, 374.

3 Marquis L'Hôpital.

4 Vergl. Bd. XVII, 374. 407. 408. 427.

5 Zum 18. April vergl. auch ein Schreiben an Voltaire in den Œuvres Bd. 23, S. 36.

6 Demgemäss Schreiben Eichel's an Finckenstein, Landshut 18. April, in königlichem Auftrage: Ministerialerlass an Hellen, d. d. Berlin 24. April.