<188> cependant très fausses par rapport au calcul du nombre des troupes suédoises. Il est avéré que tout ce que les Suédois ont effectivement en troupes à présent en Poméranie, ne va au delà de 7000 hommes. Pour donc vouloir fournir 20000, il faudrait en recrues au moins 13000, et jusqu'à présent je n'ai rien appris des arrangements que le parti contraire en Suède aurait pris pour en fournir autant.

Quant à ce qui me regarde, mon frère Henri vient de déranger prodigieusement les projets des Autrichiens par son expédition de Bohême. Le général Fouqué n'a pas réussi aussi bien qu'on aurait dû souhaiter; cependant nous avons fait des prisonniers et nous n'avons rien perdu. Il est fâcheux que le prince Ferdinand de Brunswick n'a pas pu réussir de même, cependant je ne crois pas la chose irréparable, et pour peu que la fortune nous seconde, tout cela pourra se réparer. Quant aux Russes, nous tâcherons de prendre toutes les mesures qui seront possibles, cependant le grand embarras subsiste toujours par rapport au grand nombre de nos ennemis. Si nous réussissons de nous débarrasser d'un d'eux, avant l'ouverture de la campagne, il y aura encore moyen de résister aux autres; mais si cela nous manque, nos affaires seront plus hasardées que jamais. Nous tenterons tout pour nous tirer de cette situation, il faut que nous soyons soutenus par la fortune pour y réussir.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


10898. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Landshut,] 25 avril [1759].

J'ai reçu votre réponse, mon cher ami. Depuis que je vous ai écrit, les choses ont changé, en ce que Beck, qui était à Bergicht et à Braunau, est marché en hâte vers Prague avec son corps;1 de sorte qu'il ne se trouve que peu de troupes dans ces environs. Cependant, si nous tournons Braunau, Politz et Nachod, nous obligeons Laudon à faire de grands mouvements, et peut-être le rejetterons-nous en arrière; après quoi nous sommes maîtres de nous en retourner.

Si vous m'amenez 3 bataillons, 2 de Mosel et un encore, ce sera autant qu'il en faudra; j'en ai 4 à Frankenstein, 4 à Wartha, Arnheim



1 An d'O hatte der König am 25. geschrieben, der General Beck solle nach Königgrätz zurückgekehrt sein, oder, wie andere sagen, nach Prag, was jedoch nicht richtig scheine. Sicher sei, dass der grösste Theil der feindlichen Truppen von Braunau fortgezogen sei, and dass in Bergicht, „où ils ont, pour ainsi dire, un retranchement“ , nicht mehr als ungefähr 1200 Panduren sich befänden. Auf einem Berichte Zieten's, Rudelstadt 23. April, finden sich die Weisungen zur Antwort : „Lossow über Greifenberg, Böhmisch-Friedland Patrouillen than“ , „wird erfahren, ob Daun, Harsch, Beck marschiren, und wohin: das will wissen“ ; auf einem zweiten Berichte vom 23.: „Sehr nöthig zu wissen, was auf der Seite in Böhmen und gegen der Lausnitz passiret“ ; auf einem Bericht vom 25. (der Antwort auf die obige erste königl. Weisung): „Wo was marschirt wäre, müsste gegen Leutmferitz] oder gegen Prag marschirt sein. So viel sehe man wohl, dass alle in Bredouille und grosser Confusion wären.“