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10962. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Landshut, 18 mai 1759.

Der König bestätigt den richtigen Empfang der Berichte vom 16. und 17. Mai.

. . . J'ai fait tous les arrangements qui m'ont été possibles, après que j'ai été averti un peu tard de l'entrée de l'ennemi en Lusace.

La présomption que vous avez, comme si le général Gemmingen pourrait pénétrer avec son corps de Bohême en Saxe, ne me paraît pas bien praticable ni possible. Que le corps de troupes ennemies vers Égre puisse s'augmenter à 10000 hommes, me paraît une chose, sinon impossible, mais très difficile. Tout ce que je passe à ces troupes en corps, pourra aller jusqu'à 7 ou 8000 hommes. Si l'envie prenait à ce corps d'entrer en Saxe pour entreprendre quelque chose, soit contre Dresde, soit contre Leipzig p., il se trouverait absolument coupé, dès que mon frère Henri rentre avec l'armée en Saxe; et quant à celui-ci, je suis persuadé que, dès qu'il aura achevé son expédition, il retournera d'abord en Saxe et ne s'arrêtera pas plus longtemps là où il est à présent, que le temps qu'il lui faut pour ruiner les magasins ennemis.

Au surplus, ne vous embarrassez pas des sots discours des malintentionnés à Dresde. Vous devez connaître ce peuple idiot par l'expérience du temps que vous avez été à Dresde, et leur malignité pour controuver des choses ridicules et sans fondement . . .

Der König bezieht sich zum Schluss auf den bereits abgegangenen Cabinetsbefehl vom 18. Mai (Nr. 10960); ein Bericht Schmettau's vom 15. Mai ist ihm nicht zugekommen.

Federic.

Nach dem Concept.


10963. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Landshut, 19 mai 1759.

Je viens de recevoir le rapport que vous m'avez fait du 18, et vous remercie de toutes les nouvelles qu'il comprend.

J'ai de la peine à croire que Daun dût détacher vers la Haute-Silésie; je crois plutôt que, quand il verra qu'il n'y aura rien à gagner de ce côté-ci vis-à-vis de nous, qu'il se tournera à la fin avec toute son armée vers la Haute-Silésie.

Comme il est ici extrêmement difficile d'avoir les moindres justes nouvelles de ce qui se passe auprès de son armée, par la raison des corps forts de Laudon et d'autres qui sont par-devant aux frontières et rendent presque impossible de tirer de là quelque nouvelle de conséquence, ainsi vous me rendrez un service signalé, quand vous ne ménagerez ni argent ni toute sorte d'industrie pour avoir de bonnes et justes nouvelles dudit côté, coûte qui coûte; car je vous rembourserai tout ce que vous dépenserez en frais.