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11000. AU LIEUTENANT-COLONEL D'O, VICE-COMMANDANT A GLATZ.

Reich-Hennersdorf, 29 mai 1759.1

Je vous remercie des nouvelles que vous me marquez par votre rapport du 28 de ce mois, et il faut, dans les circonstances présentes où nous nous trouvons au point de l'ouverture de la campagne, redoubler d'attention, pour qu'au moment que l'ennemi se mettra en marche et se déclarera, on soit en état de se régler là-dessus. Ne vous mettez point dans l'esprit que, dans la situation présente des affaires, l'ennemi débute par le siège de Glatz. Tous les mouvements de Daun ne doivent avoir pour but que de me faire sortir par des diversions de la position actuelle où je me trouve, et ce sera là où tendra tout le commencement de la campagne. S'il envoit du côté de Johannesberg,2 c'est parceque le général Fouqué est du côté de Patschkau.

Les Français ne sont point à Eger; bien loin de là, Broglie a été obligé de faire un gros détachement pour renforcer Contades. Mon frère a nettoyé toute la frontière de Saxe; les Russes n'agiront qu'à la mi-juin, et ce ne sera pas contre la Silésie. Du reste, il peut y avoir quelque vérité dans le rapport de l'homme, mais j'ai de la peine à croire que Daun vienne m'attaquer ici. La canonnade que l'homme a entendue, est de Laudon, qui a fait exercer ses canonniers.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.


11001. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.

Reich-Hennersdorf, 29. Mai 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 28. dieses wohl erhalten, und glaube Ich, dass es sich mit der Russen ihren Operations bis gegen den 12. Juni trainiren wird, indem es ihnen noch an gar vielem fehlen soll, und dann stehe Ich in den Gedanken, dass sie sich nicht sowohl nach Schlesien, als vielmehr nach der Neumark und nach Landsberg, wie sie voriges Jahr gethan, wenden werden. Gegen obbenannte Zeit werde Ich dem Generallieutenant von Manteuffel einen Renfort zuschicken.

Hier stehe in den Gedanken, dass Daun zu gleicher Zeit mit denen Russen anfangen wird zu agiren, ob es gleich dann und wann heisset, dass er früher, bald aber dass er später agiren wollte.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.



1 Einen Cabinetsbefehl vom 29. Mai an den Lieutenant von Luck von den Zieten-Husaren, über eine Recognoscirung der Oesterreicher bei Hennsdorf siehe in Preuss, Friedrich der Grosse, Urk.-Buch, Bd. II, S. 132.

2 Südl. von Patschkau.