<284> Laudon est à Schatzlar avec tout son corps; des déserteurs arrivés aujourd'hui l'ont vu hier ainsi que son camp, de sorte que dans peu leur dessein se développera.

Je vous écrirai tout ce que j'apprends, au risque de me donner un démenti, si mes nouvelles se trouvent fausses. Je vous écrirai tout, tant que j'en aurai l'occasion, et si quelque corps léger des ennemis arrêtait notre correspondance dans la suite, je m'en repose bien sur vous; vous agirez de tête, en combinant à peu près ce que vous pouvez faire avec le tableau général et en contribuant de votre côté, autant que vos circonstances le permettront, au bien des affaires. Pendant cette crise, vous aurez tous les jours de mes lettres, et si quelque chose se décide d'une ou d'autre manière, je trouverai bien des expédients pour vous en informer.

Daun est très fâché que vous n'ayez pas été jusqu'à Nuremberg; l'armée de l'Empire a eu ordre de se retirer à Donauwœrth. On nous prend tous les deux pour des étourdis; mais on apprendra à nous connaître, et quoique nous n'ayons pas la toque papale,1 nous avons la cervelle paternelle qui vaut mieux.

Federic.

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11034. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON SEYDLITZ.

Reich-Hennersdorf, 3. Juni 1759.

Ich gebe Euch auf Euren Bericht vom 2. dieses in Antwort, dass drei Deserteurs vom Laudon'schen Corps ausgesaget, dass Laudon noch heute in Trautenau gestanden. Einer dieser Deserteurs hat ihn selber gesehen, und ist gestern Abend noch nicht die geringste Bewegung in seinem Corps geschehen. Aus Oberschlesien marschiren 4 Regimenter feindlicher Infanterie nach Böhmen.

Laudon rühret sich nicht. Was gegen der Lausnitz marschiret ist, soll nichts als irreguläres Krop von der grossen Armee seind. 4 Regimenter Infanterie von de Ville seind nach Altstadt marschiret. Die Russen setzen sich in zwei Corps. Fermor mit 25500 Mann commandiret das erste, Gallitzin mit 17000 das zweite. Eins soll gegen der Neumark, das andere gegen Schlesien: tant mieux! sie werden au détail geschlagen werden.

Friderich.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.


11035. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Reich-Hennersdorf,] 3 juin [1759].

Selon mes nouvelles, mon cher ami, et tout ce que je puis combiner du plan de mes ennemis, il paraît qu'ils en veulent découdre.



1 Vergl. S. 197.