<289> de fort loin par des pandours et des hussards. Cependant, comme nous apprîmes que c'était le général Kleefeld avec 3000 hommes pandours et hussards qui nous suivait, nous restâmes deux jours à Hof, et le Prince notre chef fit marcher de grand matin quelques bataillons avec des hussards et quelques dragons par le même chemin où nous sommes venus. Ces hussards ennemis et pandours, ne s'y attendant point, ont été chassés et perdirent beaucoup de monde, outre une centaine de prisonniers qu'on fit et deux canons de trois livres qui furent pris. On les a suivis jusqu'à Berneck, et nos hussards ont été au delà.

Le général-major de Schenckendorff fut détaché avec trois bataillons et un escadron de hussards du pays de Bamberg pour Zwickau. Il a marché de là à un endroit situé dans les montagnes, pas loin de Schneeberg, où il trouva 400 croates et 200 hussards postés qui furent renforcés de quelques bataillons et de hussards; mais ils furent tous chassés de leur poste. Comme il a attaqué l'ennemi dans les montagnes, il n'a pas pu faire grand nombre de prisonniers, quoique d'ailleurs la perte de celui-ci en morts et blessés a été assez considérable. Entre les premiers il y a le comte Herberstein, colonel des croates, et outre les morts et blessés que l'ennemi avait emportés en grande partie, on a trouvé 57 morts sur la place.

Nach der an Knyphausen übersandten Abschrift.1


11042. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Reich-Hennersdorf, 4 juin 1759.

J'ai reçu votre dépêche du 26 de mai.2 Il est bien plaisant, quand les ministres du parti contraire ont prétendu que l'expédition de mon frère Henri n'ait été guère de conséquence, puisque mes troupes avaient été obligées de s'en retourner déjà en Saxe. Il faut que vous sachiez à ce sujet que toute cette expédition de mon frère Henri n'a eu pour but que de chasser l'armée des Cercles avec les troupes autrichiennes qui l'avaient jointe, de la position où ils étaient sur le point d'entrer en Saxe; de ruiner le magasin qu'ils avaient assemblé à Bamberg et autre part et le long du Main. Voilà ce que mon frère a tout exécuté avec tout le succès imaginable. Quant à nos ennemis, ils auraient fort souhaité que mon frère les eût poussés encore au delà de Nuremberg;3 aussi l'ordre était déjà donné à l'armée ennemie de se retirer à l'approche de mon frère derrière Donauwœrth. Voilà leur leurre, pour pouvoir alors couper mon frère de toute communication avec la Saxe, d'entrer alors dans ce pays-là et d'y jouer les maîtres. Mais c'est là aussi justement ce que nous avons prévu, et ce que mon frère a sagement évité, de sorte que, comme nous avons à faire face contre d'autres



1 Vergl. Nr. 11043.

2 Vergl. Nr. 11043.

3 Vergl. S. 284.