<290> ennemis, comme par exemple les Russes, il est rentré glorieusement en Saxe, sans que l'ennemi ait osé branler de son camp de Nuremberg et sans qu'il osera entreprendre quelque marche vers la Saxe, au moins pendant un temps considérable de cette campagne-ci et avant que d'avoir établi ses magasins, ce qui lui coûtera infiniment.

Quant à notre Hollandais,1 vous lui répondrez à mots couverts qu'un homme aussi riche en argent2 que lui trouvait occasion de passer partout, quand même il n'entendrait pas la langue du pays, parceque, dans un siècle tel que le nôtre, l'argent était plus en considération que toute autre chose, et qu'ainsi il ne fallait pas douter que, malgré tout obstacle, il ferait bientôt connaissance avec les officiers russes . . .3

Federic.4

Nach dem Concept.


11043. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.

Reich-Hennersdorf, 4 juin 1759.

Es wird dem Gesandten für die Mittheilungen im Bericht vom 18. Mai Dank gesagt, die Relation über den Rückmarsch des Prinzen Heinrich nach Sachsen (Nr. 11041) ihm zugesandt; es werden ausführliche Mittheilungen über die Expedition des Prinzen gemacht.

Après cet exposé, je ne saurais m'empêcher de vous informer d'une nouvelle qu'on vient de me donner de La Haye,5 quoique sous le sceau du secret, comme si les Français, feignant d'en vouloir à l'Angleterre, avaient le dessein de transporter un corps de troupes sous les ordres du général de Chevert par mer sur l'Elbe, et qui débarquerait peut-être en Holstein. Quelque apparence de chimère qu'un tel projet saurait avoir, il ne laisse pas de mériter de l'attention, aussi m'a-t-on marqué que M. de Yorke en avait déjà averti sa cour. Comme cela ne saurait regarder principalement que les États de Brême et de Hanovre, je suis persuadé qu'on songera en Angleterre afin que, le cas l'exigeant, une escadre anglaise empêche ce transport et anéantisse ce dessein.

Quant à l'insinuation que le duc de Newcastle vous a faite pour une prolongation du terme du payement des subsides qui restent, je



1 Hellen hatte gemeldet, dass er von dem zur russischen Armee gesandten holländischen Officier Ruvynes ein Schreiben aus Danzig vom 12. Mai erhalten habe. Danach hatte Fermor ihm geantwortet (vergl. S. 168) er ertheile ihm gern die Erlaubniss, dem Feldzug im russischen Heere beizuwohnen, doch müsse die Genehmigung der Kaiserin nachgesucht werden. Ruvynes schreibt, es würde ihn dies noch mehr als einen Monat aufhalten. „L'agrément que je me proposais de voir l'armée [russe], au cas que j'en aie la permission, ne sera pas aussi grand, puisque je ne pourrai pas beaucoup faire ma cour au général, qui ne parle pas français.“

2 Vergl. S. 175. Anm. 2.

3 Zum Schluss wird an Hellen die Relation über den Rückmarsch des Prinzen Heinrich nach Sachsen übersandt, Nr. 11041.

4 In einem Cabinetserlass vom 8. Juni dankt der König für die Mittheilungen über die Zustände in Frankreich und befiehlt, mit diesen Meldungen fortzufahren, „parceque ma grande curiosité est de pouvoir par là continuer d'avoir quelque connexion des affaires de ce pays-là“ .

5 Bericht Hellen's, d. d. Haag 26. Mai. Vergl. Nr. 11042.