<310> 5 bataillons pandours — s'entend 5000 hommes — de Politz pour la grande armée. Ces renforts ont dû le joindre aujourd'hui. Ceci et des nouvelles d'espions qui s'accordent avec le reste, me font juger qu'ayant ordre de percer à tout prix en Silésie, il sera obligé de se démasquer entre ci et quelques jours. On sait d'ailleurs qu'il doit arriver à tout moment à Trautenan, on débite partout que l'armée y viendra en peu de jours. Selon toutes les observations militaires, je me persuade que notre incertitude se décidera dans peu; il faut, selon moi, que dans peu de jours cet homme se détermine ou à attaquer la Silésie ou à prendre le chemin de la Lusace avec la grande armée. Je suis obligé de le voir venir et d'attendre en tranquillité à quoi il se déterminera. On commence à reconnaître mon camp avec beaucoup de soin; mais tout est si caché que l'ennemi n'en peut apercevoir que la centième partie. Je ne saurais vous répondre quel parti l'ennemi prendra, mais certainement, dans la position et avec les forces que j'ai, personne qui est au fait de la guerre, me pourra jeter la pierre.

Quant à ce qui regarde le prince Ferdinand, je vous prie de réchauffer votre correspondance, pour vous concerter en tout cas des mesures que vous pourrez prendre, pour vous tendre la main réciproquement.

Fermor avance; il faut un peu de tranquillité, pour attendre le dénoûment de tout ceci, mais, autant que j'en peux juger, il ne tardera guère.

Je vous prie de me marquer tout ce que vous apprendrez là-bas, de même que je vous ferai savoir tout ce qui me reviendra de ce côté-ci.

Les Turcs nous donnent de plus grandes espérances de jour à autre; il ne s'agit que de soutenir à présent la gageure, et nous nous tirerons encore d'affaire.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11070. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON MANTEUFFEL.

Reich-Hennersdorf, 9. Juni 1759.

Ich habe Euren Bericht vom 6. dieses erhalten, und gleichwie Ich dessen Einhalt vollenkommen approbire, so müsset Ihr nur fernerhin fortfahren, die beste und zuverlässigste Nachrichten von den feindlichen Bewegungen einzuziehen, damit Ihr von der Position der russischen Corps genau informiret seiet, und nicht dahin zu marschiren, wo dieselben nicht sind. Uebrigens so hat Mir der Obriste von Hacke aus Glogau einberichtet,1 dass ein Corps von 4000 Mann russischer Infan-



1 Bericht Hacke's, d. d. Glogau 8. Juni. Auf dem Berichte finden sich Weisungen zur Antwort: Der König könne an Stelle des geisteskrank gewordenen Ingenieurs jetzt keinen andern schicken. „Ich kann sie anjetzo, da sie an keinem Ort übrig, nicht aus den Festungen nehmen. Er verlöre aber nichts dabei, denn es ist das schlechteste] Krop, so in der Welt ist.“ Vergl. Bd. XVII, 441.