<32> incessamment mes ordres à mon directoire de guerre là pour m'en faire son rapport,1 afin que [je] sache vous instruire plus précisément du vrai état de l'affaire dont il s'agit.

Federic.

Nach dem Concept.


10667. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Breslau, 19 janvier 1759.

Le sieur Jeney qui vient d'arriver ici,2 m'a rendu la lettre du 17 décembre dont vous l'aviez chargé, et au sujet de laquelle je vous dirai que, quand il se présente à vous ou que le hasard vous en fait rencontrer des gens habiles à lever des terrains pour en faire des plans tout-à-fait exacts avec toutes les dimensions qu'il leur faut, vous pourrez toujours les engager à mon service militaire;3 mais, pour celles qui n'ont qu'à proposer des levées de corps de compagnies franches, vous devez les remercier d'abord, parceque je n'en ai plus besoin, pour ne pas dire à présent qu'ordinairement ces gens ne font ces propositions par un motif de zèle pour mon service, mais pour trouver l'occasion de piller impunément.

Je viens, d'ailleurs, de recevoir vos rapports du 6, 7 et 9 de ce mois. Si les Régents envisageaient sans prévention et comme il faut toutes les flatteries dont la France affecte d'accabler la République,4 ils s'apercevraient aisément que ce n'est que pour masquer son principal dessein de faire des acquisitions dans le Pays-Bas autrichien; car sûrement son grand but est à présent où toutes ses opérations visent, c'est de s'arrondir dans ce pays-là et d'en garder les villes et les places les plus importantes.

Pour donc ramener ces idées devant l'esprit des gens-là où vous vous trouvez, vous tâcherez de les leur représenter adroitement, comme aussi de les faire disséminer partout. A l'occasion de ceci, je veux bien vous avertir, quoique pour votre seule direction, que le sieur de Verelst,5 que j'ai trouvé mériter parfaitement mon estime, m'a fait insinuer confidemment de la part de la Princesse Gouvernante que, pourvu que je trouverais bon de faire transpirer quelque chose dans le public là-bas, je n'avais qu'à lui en faire faire confidence par le sieur Larrey, et qu'on saurait trouver aisément moyens pour seconder mes vues.

Au surplus, vous agirez parfaitement en conformité de mes intentions, quand vous communiquerez au prince Ferdinand de Brunswick toute nouvelle que vous apprendrez au sujet des desseins des Français, qui saura mériter son approbation.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Immediaterlass an den Etatsminister von Borcke, d. d. Breslau 19. December.

2 Vergl. Bd. XVII, 454.

3 Vergl. Bd. XVII, 422.

4 Vergl. Bd. XVII, 429.

5 Vergl. Bd. XVII, 443.