<35> de la Princesse Gouvernante, pour séparer les deux puissances maritimes et pour pousser les choses à une rupture ouverte entre elles.1 Aussi vous appuierez bien sur tout ce que mes ministres vous ont prescrit, et emploierez tout votre savoir-faire à rendre plus pliable le ministère anglais, afin de détourner un malheur qui aurait des suites très fâcheuses.

Federic.

Nach dem Concept.


10671. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Breslau, 20 janvier 1759.

La lettre que vous m'avez faite du 16 de ce mois, m'a été bien rendue. Je vous avoue que je ne sais bien concilier tout ce que le confident du Grand-Veneur vous a dit de la part de celui-ci, avec le froid accueil dont il a [été] reçu, selon ce que [je] vous en ai appris, du Roi son maître par les brigues du Premier Ministre;2 de sorte que j'ai de la peine à concevoir que, mal appuyé que le sieur Wolffersdorff se trouve à la cour, il doit nonobstant réussir dans ses vues; ce qui me paraît une énigme ou plutôt un micmac que je ne puis pas résoudre, mais dont il faut voir tranquillement le développement.

Je vous sais gré, au reste, de la communication des avis que vous avez eus de l'entrée de quelques centaines d'Autrichiens à Gotha,3 et que d'autres troupes ennemies défilent successivement de la Bohême. Si cet avis est fondé et authentique, il serait trop important pour que vous ne mettiez tous vos soins et votre application pour en être exactement informé, tout comme des suites, et si plus de troupes continueront d'y défiler; car cela marquerait sûrement un dessein. Ainsi je vous recommande d'y avoir une grande attention et de tout employer pour être promptement et exactement informé de tout ce qui se passe à ce sujet; dont vous me donnerez alors une notice exacte et avec toute la promptitude possible, et en avertirez également mon frère, mais communiquerez aussi en droiture au prince Ferdinand de Brunswick à Münster, soit par estafettes bien dirigées pour la sûreté de leur chemin, ou par des exprès même, si le cas le demande par l'importance des faits.4

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. Bd. XVII, 429. 437.

2 Vergl. S. 7.

3 Vergl. Nr. 10668.

4 Dem Prinzen Ferdinand werden durch ein Schreiben, d. d. Breslau 20. Januar, die von Schmettau gemeldeten Nachrichten und die darauf ergangenen Weisungen mitgetheilt.