<387> été vis-à-vis de vous, se retirent à l'armée de Daun. Je suppose en ceci que mes nouvelles sont vraies; car si vos ennemis se trouvent toujours vis-à-vis de vous, comme ils ont été, il ne faut pas remuer. Vela et Laudon sont à Goldenthron,1 Daun a aujourd'hui son quartier général à Marklissa, Beck doit entrer aujourd'hui à Lauban, et je reste ici tranquillement caché derrière mes montagnes.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11176. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Au camp de Lœhn, 9 juillet 1759.

J'ai eu le plaisir de recevoir votre lettre du 5 de ce mois, et vous pouvez compter que le dessein de Daun est d'entrer en Silésie.2 Il combine ses opérations avec les Russes; il ne peut point intercepter la communication de nos armées, et à quoi cela lui servirait-il? Je ne suis point en état de détacher, ni Dohna non plus, avant qu'il y ait quelque chose de décidé d'un côté ou de l'autre. Il me semble que l'affaire de Bergen a décontenancé le prince Ferdinand. J'ai 100000 hommes de troupes autrichiennes contre moi, je n'ai que 55 000 hommes à leur opposer, et, malgré cela, il faut que je me tire d'affaire; l'armée du prince Ferdinand est de 72000 hommes: il me semble qu'en ne reculant pas toujours, il pourrait donner une bonne tape à un des détachements ennemis; tous les pas qu'il fait en reculant, valent des batailles gagnées pour les Français, car on ne gagne du terrain que par les batailles. Il faut absolument attendre que quelque chose se décide ici ou contre les Russes, pour que nos affaires prennent une autre forme; avant ce temps-là, je ne saurais que recommander la patience au prince Ferdinand, car je n'y saurais rien faire absolument, et d'ailleurs vous sentez bien que ce ne serait point le moyen de redresser les affaires, si je précipitais mes démarches.

Fededric.

Nach der Ausfertigung.


11177. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

Im Lager bei Lähn, 9. Juli 1759.

Da, so viel sich aus allen Umständen abnehmen lässet, der Oesterreicher Dessein ist, weil der Soltykoff geschrieen, ein Corps zu seinem Degagement durch die Lausitz zu schicken, so habe Ich Euch davon avertiren wollen. Mein Bruder, [des] Prinz Heinrich liebden, wird zwar alles möglichste thun, um das Ding zu verhindern; es kömmt aber dabei darauf an, was er selbst vor sich haben wird, und ob ihm solches



1 Goldentraum, vergl. S. 385.

2 Prinz Heinrich hatte, Dittersdorf 5. Juli, geschrieben: „En combinant les mouvements des Français avec la marche de Daun, il me paraît que ce dernier veut se placer eu Lusace, afin d'empêcher tout secours que vous pourriez donner, au cas que les conjonctures dans la Hesse et chez le prince Ferdinand exigent que vous y apportiez du remède.“