<401>rassé;1 mais c'est là son affaire, et il n'a qu'à voir comment il se tirera d'affaire. Je me figure, en attendant, qu'il ne se trouvera pas à même de nous faire grand mal, et qu'au cas qu'il le présume et tentât quelque chose contre nous, qu'il n'y trouvera pas son compte.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.


11202. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Au camp de Schmottseifen, 14 juillet 1759.

J'ai bien reçu vos deux rapports du 13 de ce mois. Si le conseil de guerre a absous le major d'Unruh,2 il n'y a rien à dire; mais il n'en faut pas moins faire passer les verges aux canonniers et aux charpentiers, qui sont la cause de la perte des canons. Je suis bien aise que le régiment de Werner3 se soit si bien acquitté de son devoir.

Quant aux 40000 hommes que vous avez vis-à-vis de vous, je vous prie d'en rabattre d'abord 22000 hommes.

Voici le véritable état de cette armée, sur lequel vous pouvez compter.

Les 14 bataillons de de Ville qui avaient joint Harsch,4 sont ici auprès de Daun, et cela est si sûr que j'en ai eu trois déserteurs de différents régiments qui me l'ont confirmé unanimement. Harsch et Jahnus n'ont eu entre eux deux que 13000 hommes tout au plus, lorsque Wedell a été à Trautenau. Des 13 bataillons que de Ville a eus, vous savez qu'il en a laissé 6 a Senftenberg, de sorte qu'il n'est marché qu'avec 7 bataillons à 2500 hommes, les 4 régiments de dragons saxons que je compte encore 2000 hommes, leurs uhlans qui sont peut-être 1200 hommes. Voilà 5700 hommes; ajoutez-les à 13000, cela fait 18700, de sorte que je vous compte supérieur de 600 hommes. Ce calcul n'est point flatté, et je suis persuadé que le temps vous convaincra qu'il est véritable.

Daun est ici sans se remuer, auprès de Marklissa; Beck couvre sa droite. Laudon est avec 6000 hommes à Lauban. II fait faire des ouvrages de ce côté-ci de la rivière, sans doute pour couvrir les ponts, qu'ils veulent construire. Je n'ai pu jusqu'ici que donner la chasse à ces partis. Le général Gemmingen est marché à Zittau, pour couvrir les magasins à Greifenberg. Hadik est à Teplitz.

Je me contente jusqu'ici de faire donner la chasse aux partis que



1 Ein Correspondent hatte d'O angezeigt, die meisten österreichischen Streitkräfte seien gegen Sachsen hin aufgebrochen, doch seien sie in Sorge, dass die Preussen auf dem Marsch ihnen zuvorgekommen seien.

2 Vergl. Nr. 11148.

3 Eine Feldwache von dem Husarenregiment Werner hatte ein Kommando österreichischer Dragoner zurückgeschlagen.

4 Vergl. S. 368.