<405> il faudra vous retirer et ne vous point engager. On continue dans leur armée à se dire sourdement que Laudon sera détaché pour l'Électorat;1 son corps consiste en 6000 hommes. Vous aurez Podcharly2 qui pourra vous en avertir, et je crois que, s'il marche du côté de Kottbus, que vous pourrez toujours le faire rechasser.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11208. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL COMTE DE SCHMETTAU A DRESDE.

Camp de Schmottseifen, 15 juillet 1759.

J'ai reçu aujourd'hui votre lettre du 13 de ce mois, et je vous dirai que tout ce que vous m'y marquez, est très vrai. Les Autrichiens se mettent derrière des retranchements, de façon qu'il n'est point probable qu'ils veuillent m'attaquer; quoi qu'il en arrive, je suis à les attendre. Les généraux Harsch et de Ville se trouvent encore auprès de Trautenau, et il leur faut cinq jours pour joindre le maréchal Daun, pendant qu'il ne m'en faut que deux pour attirer Fouqué. Le général Gemmingen est auprès de Zittau et, si l'intention du maréchal Daun est d'avancer sur moi à la faveur de la sape couverte, nous nous verrons à la mi-février de l'année prochaine, avant qu'il se trouve à portée.

Daun a ouvert hier la tranchée pour assiéger la Silésie, et nous ferons des gabions du côté de l'attaque pour placer nos canons, et nous chargerons nos mines dont l'une fera sauter le poste de Lauban, et l'autre qui se trouve immédiatement sous Marklissa, nous fait espérer de faire sauter tout le canon de l'ennemi. Voilà de bonnes nouvelles pour vos badauds de Dresde.

[Federic.]

Nach dem Abdruck der Ausfertigung (mit eigenhändigem Zusatz) bei Preuss, a. a. O. S. 43.


11209. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

[Au camp de Schmottseifen, juillet 1759.]

Quoique tout le monde ne soit pas perdu,3 il est toutefois fâcheux que cette aventure nous soit arrivée par la faute des officiers. Je n'ai jamais eu dans ce poste qu'un capitaine et cent hommes, et cela simplement pour être averti. Le capitaine Berner de Salenmon s'y était si bien accommodé avec des abatis que l'ennemi ne pouvait jamais lui



1 An Hacke schreibt der König am 15. Juli, dass die Oesterreicher bisher nur sich verschanzten. „Sollte aber von hier etwas gegen die Oder detachiret werden, so werde Ich zeitig genug davon avertiret werden und auf den Fall solches feindliche Detachement im Rücken folgen lassen.“

2 Johann Podcharly, aus Ungarn gebürtig, Rittmeister bei den Belling-Husaren.

3 Fouqué hatte am 15. nähere Mittheilungen über den Ueberfall bei Friedland (vergl. Nr. 11205) eingesandt.