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11216. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Dürings-Vorwerk, 17 juillet 1759.

Voici une lettre1 qu'il faudra faire imprimer et traduire en allemand avec le plus de soin qu'il sera possible. Dites au jeune de Beausobre de veiller à la correction de cette pièce, d'en examiner exactement toutes les épreuves. Vous m'en enverrez 8 exemplaires, et ferez passer le reste dans les pays étrangers, vous en répandrez surtout en Allemagne.

Federic.

Nach der Ausfertigung.2


11217. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE BARON DE LA MOTTE-FOUQUÉ.

Au camp de Schmottseifen, 17 juillet 1759.

J'ai reçu votre rapport du 16 de ce mois. Quand je calcule bien les forces de l'ennemi, et le comptant bien haut, je ne saurais faire monter tout ce corps qu'à 18000 hommes.3 Or 19000 hommes, qui se défendent contre 18000 hommes dans un bon poste, doivent-ils trouver certainement de grands avantages. Je connais votre position, parceque j'y ai été assez longtemps, et j'en ai étudié tous les détails. Vous ne pouvez attaquer ni le poste de Schatzlar ni celui de Trautenau; vous ne pouvez point pénétrer par Altdorf,4 c'est un coupe-gorge. L'ennemi a si bien détruit le chemin qui va à Bœhmisch-Johnsdorf,5 par de grands carreaux de pierres qu'il y a jetés, que vous n'y sauriez monter, sans que les hussards mettent pied à terre et conduisent les chevaux par la bride. Le poste de Bergicht6 pourrait à toute force se prendre, mais cela coûterait du monde, et le jeu ne vaudrait pas la chandelle.



1 Es ist die vom Könige verfasste Flugschrift „Lettre d'un officier prussien à un de ses amis à Berlin“ . Œuvres Bd. 15, S. 119—121. Der Abdruck in den Œuvres ist nach den ersten Drucken erfolgt, da der Herausgeber eine Handschrift nicht auffand. Die hier an Finckenstein übersandte Handschrift (eine Abschrift von der Hand de Catt's) stimmt, bis auf einige Kleinigkeiten, mit dem Druck überein. Das von Preuss hinzugefügte Datum „12. Mai 1759“ [vgl. Table chronologique S. 23] ist ebenso willkürlich und widerspricht dem ganzen Inhalt, den Ortsangaben etc. ebenso sehr, wie das von den Herausgebern der „Œuvres posthumes“ gewählte Datum „1760“ ; entstanden ist das erstere aus der Bemerkung, die der König über die Befestigungen auf den Bergen von Marklissa macht: „La nuit du 11 au 12, le maréchal Daun a fait ouvrir la tranchée devant cette province“ . (Vergl. Nr. 11212.) Die Flugschrift stellt sich dar als eine weitere Ausführung der satirischen Bemerkungen in dem eigenhändigen Zusatz zum Schreiben an Schmettau vom 15. Juli, Nr. 11208, und in dem Schreiben an Prinz Heinrich vom 16. Juli, Nr. 11212. Die Fortsetzung der Satire siehe Œuvres Bd. 15, S. 129 ff.

2 Von de Catt aufgesetzt.

3 Vergl. S. 401.

4 Wohl Albendorf, nordöstl. von Trautenau.

5 Südl. von Adersbach.

6 Südl. von Friedland.