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11251. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A MADRID.

Schmottseifen, 21 juillet 1759.

La lettre que je viens de recevoir de votre part du 6 de ce mois,1 m'a causé la satisfaction la plus sensible, et je reconnais mon ami fidèle par tout ce dont vous avez bien voulu m'informer. Tâchez, je vous prie, par tous les moyens imaginables de me rapatrier avec la reine douairière d'Espagne2 et de me remettre bien dans son esprit; je ne me souviens du tout d'avoir jamais fait quelque chose qui aurait pu aigrir cette grande princesse contre moi, et son amitié m'est d'autant plus nécessaire, parceque la reine de Deux-Siciles est une princesse saxonne3 et par bonne et certaine conséquence mon ennemie jurée. La médiation de paix4 à laquelle [le] roi de Deux-Siciles vise après son avènement au trône d'Espagne, me paraît encore un peu éloignée; en attendant, il est bon de ne rien négliger pour se faire des amis. Le seul obstacle que j'appréhende pour cimenter des liaisons entre l'Espagne et moi, c'est la grande superstition dont ces gens sont imbus, quoique les Anglais ne soient pas meilleurs catholiques que nous le sommes.

Au reste, jusqu'à présent, j'ai reçu trois lettres que vous m'avez écrites d'Espagne.

Federic.

Nach dem Concept.


11252. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 21. Juli 1759.5

Ew. Liebden beide Schreiben vom 21. dieses habe Ich wohl erhalten, und ist Mir lieb gewesen, aus dem letzteren zu ersehen, dass Ew. Liebden mit Dero Corps bei Bunzlau ins Lager gerückt sind. Sollte der Feind sich gelüsten lassen, weiter über den Queiss zu kommen, so müsste man ihm derbe auf die Finger klopfen; unterdessen glaube Ich nicht, dass er es wagen werde. Hier kommet der Feind nicht weiter, als wie man es ihm kaum verwehren kann, bei Thiemendorf und Langen-Oels.6 Ew. Liebden belieben für itzo Dero Leute ein



1 So. Verschrieben statt du mois passé.

2 Lord Marschall hatte, Madrid 6. Juni, über seine Aufnahme am spanischen Hofe berichtet: „Quoique la Reine douairière m'a reçu avec bonté, je sais qu'elle est très prévenue contre Votre Majesté.“ Doch hoffte Lord Marschall, die Königin-Wittwe noch zu Gunsten Preussens umstimmen zu können: „Ce qui me console un peu, c'est qu'elle n'aime nullement les Français, et qu'elle a un très parfait mépris pour Sa Majesté Très-Chrétienne, comme aussi une haine mortelle contre la maison d'Autriche. Il n'y a que le roi d'Angleterre et les Anglais pour qui elle semble avoir quelque amitié.“ Lord Marschall war der Königin-Wittwe, Elisabeth Farnese, bekannt von seinem langjährigen Aufenthalt und Dienst in Spanien.

3 Marie Amalie, Tochter des Königs von Sachsen.

4 Darüber nichts in Marschälle Bericht.

5 Einem vorangehenden Sehreiben vom 21. ist der eigenhändige Zusatz beigefügt: „L'ennemi manque de fourrage, il a renvoyé ses pontons à Gœrlitz; voilà une maraude campagne. Federic.“

6 Thiemendorf östl., Langen-Oels südöstl. von Lauban.