<444> d'aucun côté à ses entreprises, et je m'étonne seulement qu'il ne vous ait pas déjà pris Hanovre.

La proportion de votre armée est de 6 contre 8, la proportion de mon armée contre celle de l'ennemi est de 5 à 10, or, il est très certain que je serais plus en droit de vous demander du secours que vous m'en demandez. Je ne dois point précipiter les choses, à plus forte raison ne point donner des batailles mal à propos; vous pouvez être sûr que mes armées attaqueront l'ennemi, dès que l'occasion en sera favorable; mais si un malheur arrivait et qu'il y en eut une de battue, que serait-ce alors? Vous devez bien comprendre par tout ceci que par vos retraites vous êtes cause de la mauvaise situation où vous vous êtes mis, et que tant qu'il ne nous arrivera pas un évènement favorable, vous serez obligé de compter sur vous-même.

Il me paraît bien singulier que l'ennemi trouve des postes inattaquables partout, et que vous n'en trouviez jamais de pareils pour votre armée. Vous avez pris en aversion les batailles depuis Bergen, et c'est une bagatelle que vous devriez avoir oubliée depuis longtemps. Aucun général, depuis que le monde existe, n'a livré des batailles, sans courir de grands hasards; et cependant ils en ont donné plutôt que de perdre leurs magasins et leurs établissements. Mais je vous avertis que, si vous ne profitez pas de la première occasion d'engager une affaire, avant que l'ennemi passe le Weser, que vous tomberez dans la plus grande bredouille et dans les plus grands inconvénients.

Je vous écris tout ceci, parceque je crois devoir vous écrire franchement sur la situation où vous êtes; vous ferez ce que vous jugerez à propos, mais je vous réponds bien qu'aucun homme du métier n'approuvera vos retraites continuelles, vous sachant à la tête d'une aussi belle armée que la vôtre.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


11275. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Schmottseifen, 24. Juli 1759.

Eichel sendet den Courier des Prinzen Ferdinand von Braunschweig, der den Bericht vom 19. Juli (vergl. Nr. 11274) gebracht, mit der Antwort des Königs über Berlin zurück und schreibt bei der Gelegenheit an den Minister Finckenstein:

La1 lettre que le courrier du Prince a apportée au Roi, ne l'a point du tout édifié. Il tient Münster autant que perdu, quoique son courrier a assuré au Roi que le commandant,2 ayant fait une sortie vigoureuse avec du canon, avait tout-à-fait rejeté les Français. Mais ce qui fait bien espérer au Roi, c'est que ce Prince commence à se rassurer et à chercher les occasions à décider quelque chose. En



1 Vergl. S. 433. Anm. 2.

2 Der hannoversche General von Zastrow. Er capitulirte am 25. Juli.