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11284. AN DEN GENERALLIEUTENANT PRINZ FRIEDRICH EUGEN VON WÜRTTEMBERG.

Im Lager bei Schmottseifen, 26. Juli 1759.

Ew. Liebden Schreiben1 nebst dem Berichte des Magistrats zu Grüneberg habe Ich erhalten. Mein Bruder des Prinz Heinrichs Liebden wird ohnfehlbar nach dortiger Gegend hinmarschiren, und denke Ich, dass er den 29. dieses da sein soll. Die Nachrichten aus Grüneberg sind zum Theil wahr, aber so schlecht nicht, wie sie die Leute machen. Unser Verlust, so wir bei der Affaire vom 23. gehabt, bestehet ohngefähr in 400 Todte und 1200 Blessirte. Sobald Mein Bruder zu Ew. Liebden gestossen sein wird, wird das ganze Corps nach Sagan marschiren, und werde Ich alsdann weiter mit demselben gegen die Russen anrücken.

Nous réparerons cette affaire avec tous les honneurs, mais il faut un peu de patience, il faut que mon frère vous joigne; marquez-moi, s'il vous plaît, la première nouvelle que vous aurez de lui.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Stuttgart. Der Zusatz eigenhändig.


11285. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Schmottseifen, 26 juillet 1759.

Il y a eu une affaire entre mon armée ci-devant de Dohna et les Russes le 23, qui n'a pas tout-à-fait tourné à notre avantage. Elle s'est passée du côté de Züllichau, le général de Wobersnow y a été tué. Nous avons perdu morts et blessés 1400 hommes à peu près; on assure que les Russes ont perdu 14000 hommes morts et blessés. Nous sommes un peu arrêtés par cette affaire-là. J'ai été obligé de faire un petit détachement de mon armée vers Sagan; mon frère Henri y joindra un autre corps. Avec cela on marchera pour attaquer de nouveau les Russes incessamment; j'y irai moi-même, et je compte que tout sera décidé entre le 5 et le 6 d'août.

Dès que la chose sera faite, ce dont j'ai tout lieu d'espérer bien, j'espère de renvoyer les 20000 hommes que mon frère [y] a, vers Torgau, Leipzig, Halle, Halberstadt et Cassel p., tout [droit] à votre secours. Vous pourrez calculer les marches et quand le secours y pourra être.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.



1 Der Bericht des Prinzen ist undatirt, wohl vom 25. zu datiren; der Bericht des Magistrats ist vom 24.