<454> aux environs de Weissenberg et Bautzen, à Sagan, où le Prince pourra être le 29 et laissera là les troupes auprès du prince Eugène de Württemberg, pour venir ici en poste prendre le commandement de l'armée ici. Dès que le Prince sera arrivé, le Roi partira incessamment, aussi en poste, pour Sagan, où il prendra tout ce qu'il y a de troupes, pour aller se joindre au corps de Wedell et pour marcher alors droit aux Russes, afin de les combattre de nouveau, et pour faire l'affaire absolument décisive, ce qui Dieu veuille tout-à-fait faire prospérer. Comme il ne restera donc aucun corps de troupes de nous en Lusace pour s'opposer à Laudon, s'il voudra tenter quelque chose vers Berlin, on fera bien d'avoir attention et d'avoir de bons espions en Lusace, pour être exactement et à temps informé de tous les mouvements de Laudon. Le meilleur est qu'on doit espérer que le Roi décidera bientôt l'affaire avec les Russes. Il espère le 4 ou le 5 d'août, et d'abord après, si cela se fera heureusement, il détachera contre Laudon vers la Saxe, le Halberstadt1 et la Hesse. Que Votre Excellence me garde le secret religieux sur tout ceci! Je risquerais ma tête, s'il en transpirait quelque chose. C'est à Elle seule que je m'en ouvre, pour Sa direction.

Je reste ici à l'armée. M. Cœper suivra le Roi seul.2 Votre Excellence aura la grâce de ne rien envoyer d'affaires au Roi pendant son expédition contre les Russes, à moins que ce ne soit une affaire d'une extrême importance, et dont il faudrait que le Roi fût absolument informé, sans aucune perte de temps, auquel cas il faudrait qu'on se servît alors du vieux chiffre de Hæseler à Copenhague de l'année 1753, qui est le seul que le sieur Cœper a avec lui.3

Ew. Excellenz empfehle mich mit meinem gewöhnlichen Respect und getreuen Attachement.

Eichel.

Nach der Ausfertigung.


11292. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON WEDELL.

Im Lager bei Schmottseifen, 28. Juli 1759.

Ich habe den Einhalt Eures Berichtes vom 26. dieses ersehen. Die Stadt Frankfurt4 ist uns sehr important, also wann Ihr nicht anders könnet, so müsset Ihr doch allemal Nachrichten daher einziehen, und zwar allenfalls auch über Guben, über den Bober auch Husarenpatrouillen schicken, damit wir wissen, dass sie noch in dem Loch sitzen. Ich denke vielleicht eher da zu sein, als Ich versprochen habe. Ihr sollet nur die Pontons und alles parat halten, um, wenn es nöthig, die5 Bober zu passiren. Gehen die Russen auf Guben, so gehe Ich über Christianstadt, so weit Ihr dann noch nicht herankommen dörfet, und conjun-



1 Vergl. S. 449 mit Anm. 2.

2 Vergl. Bd. XVII, 167. 272.

3 Vergl. S. 433. Anm. 2.

4 Wedell halte gemeldet, dass er befohlen habe, die Oderbrücke zu Frankfurt abzubrechen.

5 So.