<5> qui avait défilé de Kœniggrætz et de Bunzlau vers Prague,1 est passée dans le cercle de Pilsen, apparemment et à ce qu'on en sait juger encore, pour leur faciliter la subsistance.

Quant aux desseins que l'ennemi voudrait avoir en vue, pour se jeter sur quelques-uns de nos quartiers,2 je suis d'accord que vous ferez très bien d'entretenir correspondance avec mon frère Henri sur cet objet ; mais, avec cela, il faut que [je] dise à Votre Altesse que mondit frère ne saura se remuer ni faire le moindre mouvement avec ses troupes, avant que je n'en sois préalablement averti; car comme le plus gros corps de l'ennemi est posté vers la Saxe, mon frère Henri ne saura quitter ses postes, ni n'en pas faire le moindre mouvement, avant que je ne lui aie détaché d'autres troupes d'ici, pour rester toujours assez en force, afin de couvrir les frontières de la Saxe contre les efforts que l'ennemi voudra faire là, aussitôt que mon frère aura détaché et partagé ses forces. Voilà sur quoi Votre Altesse voudra bien prendre Ses mesures.

Au surplus, il sera nécessaire que nous ne prenons pas de fausses alarmes, pour que je ne fatigue pas gratuitement mes troupes, qui, après avoir essuyé des fatigues extraordinaires pendant tout le temps de la campagne passée, ont besoin de repos, autant que les circonstances le voudront permettre.

Federic.

Nach dem Concept.3


10636. AU LORD-MARÉCHAL D'ÉCOSSE.4

Breslau, 2 janvier 1759.

J'ai vu, mon cher Milord, par la lettre que vous avez écrite à Eichel, ce que vous désirez de moi touchant vos affaires. Je me fais un plaisir de pouvoir vous être utile. Je parlerai dès demain à M. Mitchell de ce que vous souhaitez.5 Je ne traiterai point mon intercession avec froideur, mais avec tout le zèle de l'amitié; je négocierai chaudement, et, s'il y a moyen de vous contenter, je l'obtiendrai. Je vous prie néanmoins de penser que la réussite de l'affaire ne dépend pas de moi, que les ministres et les gens en place sont pour l'ordinaire durs, et, accoutumés comme ils le sont à des recommandations journalières, ils n'en font pas grand cas. Mais de quoi je puis vous assurer, et sur quoi vous pouvez compter, c'est que je ne vous manquerai pas, et que, n'eussé-je qu'une chemise, je la partagerais avec vous.



1 Vergl. Bd. XVII, 424. 429. 433.

2 Vergl. Bd. XVII, 424. 432. 434.

3 Da vom Jahre 1759 die Ausfertigungen der Schreiben an Prinz Ferdinand, nach denen ein Theil im Militärwochenblatt von 1838 und bei Westphalen, Gesch. der Feldzüge des Herzogs Ferdinand von Braunschweig, Bd. III gedruckt ist, im Kriegsarchiv des Grossen Generalstabs nicht aufgefunden werden, so müssen die Schreiben für dieses Jahr nach den Concepten im Geh. Staatsarchiv abgedruckt werden.

4 Die Schreiben des Lord Marschall aus dem Januar 1759 liegen nicht vor.

5 Vergl. S. 11. Anm. 5.